• Départ 14h à Denfert-Rochereau. Le cortège partira ensuite vers Bastille.

    A 12h30 il y aura un Pique-nique des Universités près de Denfert-Rochereau, avenue René Coty, pour fédérer les universités avant d'aller manifester.



  • Sorbonne Gate

    par Eric Laffitte

    Des accords secrets entre Paris IV et Abu Dhabi cautionnés par le Quai et l’Elysée provoquent une fronde grandissante dans le monde universitaire.

    Tandis que Valérie Pécresse assure la promotion de « l’autonomie » des universités et alors qu’étudiants et profs sont dans la rue, le Quai d’Orsay et l’Elysée négocient en douce la commercialisation dans le Golfe de la plus prestigieuse des universités françaises, la Sorbonne. Tractations occultes ou accord secret ? Des professeurs d’université évoquent déjà une « Sorbonne Gate », d’autres une véritable « bombe à retardement ».

    Oukase de l’Elysée

    La « franchisation » de la marque Sorbonne, une université fondée en 1257 sous Saint-Louis, au terme d’un accord « exclusif » avec Abou Dhabi, a été négociée par Paris IV avec la bénédiction de Chirac et Sarko. Trois universités parisiennes sont légalement autorisées à porter le nom de Sorbonne dans leur appellation officielle : Paris-Sorbonne (Paris IV), Sorbonne Nouvelle (Paris III), et Panthéon-Sorbonne (Paris I). On perçoit mal sur quels fondements juridiques, Paris IV, sous couvert d’une « exclusivité » négociée sous le tapis, en interdirait l’usage aux deux autres au Moyen-Orient. C’est pourtant l’oukase actuellement imposé par l’Elysée.

    À l’origine de l’implantation de la Sorbonne à Abu Dhabi, c’est Gilles de Robien, alors ministre de l’Education nationale de Jacques Chirac, qui, le 19 février 2006, parraine, en qualité de « témoin », un accord de partenariat international pour l’implantation d’une annexe – privée – de l’Université de la Sorbonne. Ce 19 février, le ministre n’omet bien sûr pas, dans son discours, de faire l’éloge tant de la coopération franco-émirienne que de « notre vieille et belle Sorbonne (…) héritière d’une tradition d’excellence multiséculaire ».

    Mystérieux accords

    Les accords passés, valables pour 10 ans, entre les émirats et le président de l’époque de Paris IV, Jean-Robert Pitte, restent mystérieux. On sait seulement que cette annexe de Paris Sorbonne sera privée, et que le projet initial prévoyait d’accueillir à terme 1 500 étudiants. Ceux-ci sont soumis à des droits d’inscriptions relativement élevés – 13 000 dollars par an – dont Paris IV doit percevoir 15 %.

    Pour l’année 2007-2008, l’université de « Paris - Sorbonne Abu Dhabi » n’accueillait que 273 étudiants. Des inscriptions qui ne génèrent donc que des « royalties » fort modestes pour cette annexe nichée dans le riche émirat.

    Pour lire l'ensemble de l'article: http://www.bakchich.info/La-Sorbonne-vendue-en-exclusivite,07554.html

    Sur le même sujet: http://www.rue89.com/2009/04/29/comment-la-sorbonne-a-brade-son-nom-au-moyen-orient

  • PROFESSEUR G, CHEF DE SERVICE AUX HOSPICES CIVILS DE LYON (RHÔNE)

    « Il y a dans l’hôpital public des missions qui ne sont pas rentables qu’on se doit d’assurer, mais le système de financement actuel pénalise justement ces activités, rendant les choses très difficiles pour les équipes de soins. On est soumis à une telle pression qu’on en arriverait presque à s’autocensurer. Par exemple, on se demande parfois si tel médicament est rentable. Et quand un chef de service sait qu’avec seulement un ou deux patients, son service sera dans le rouge, ce qui lui vaudra l’année suivante un intéressement négatif, c’est-à-dire une enveloppe moins importante, cela fait réfléchir. Et ça, c’est ce qui se passe actuellement. Alors vous imaginez ce qui va se passer avec la loi qui veut donner encore plus de pouvoirs aux directeurs qui pourront appliquer de manière encore plus brutale les contraintes budgétaires. Oui, l’hôpital coûte cher, mais on ne peut pas accepter de s’acheminer vers une baisse de la qualité et de l’accès aux soins. D’autant qu’on commence à voir des gens qui ne se soignent pas du fait des forfaits et des franchises médicales. »

    CHRISTOPHE PORET, BIBLIOTHÉCAIRE À L’UNIVERSITÉ DE PARIS-VIII

    « Lundi, lors de l’assemblée générale, nous avons revoté la grève et le blocage total. La radicalité est nécessaire pour tenir le rapport de forces. Nous faisons aussi des assemblées générales interprofessionnelles avec les hospitaliers et les salariés du privé, dans le but d’élargir les luttes. Car la précarité touche la plupart des métiers. À l’université, nous, les BIATOSS, nous sommes les plus précarisés. Nous avons les plus bas salaires. La filière bibliothèque est menacée alors que nous avons un savoir spécifique, utile aux étudiants. Le président de l’université veut donner ces emplois aux étudiants pour augmenter leur pouvoir d’achat. Mais qu’ils travaillent au McDo ou à la bibliothèque, c’est du temps qu’ils ne consacrent pas aux études. Toutes les réformes visent à punir toujours un peu plus les agents de la fonction publique pour, à terme, les faire disparaître du paysage. »

    Pour lire la suite de cet article paru le 29 avril: http://www.humanite.fr/2009-04-29_Politique_Paroles-de-manifestants


  • Mouvement social. Mobilisation exemplaire, hier, avec la convergence du mouvement hospitalier, massif, et celle des enseignants-chercheurs.

    C’est sous les cris et les applaudissements que la manifestation de la communauté hospitalière contre la loi Bachelot et celle des enseignants-chercheurs contre la loi Pécresse se sont rejointes, hier, à Port-Royal, en début d’après-midi, pour rallier ensemble le Sénat. Deux cortèges, deux réformes et un seul slogan : « Hôpitaux/universités : même combat. » Inédite, la convergence « tombe sous le sens », affirme Nathalie Marchand, secrétaire médicale et secrétaire de la CGT de l’hôpital Saint-Louis. « La marchandisation de la santé est dans la lignée de ce qui se passe ailleurs, avec les universités et tous les services publics. On parle d’efficience, de productivité, de performance. À croire que les écoles de commerce ont envahi le public ! » ironise François Vandenesch, professeur de bactériologie aux Hospices civils de Lyon, venu manifester en délégation avec une dizaine de collègues.

    Pour lire la suite de cet article paru le 29 avril: http://www.humanite.fr/2009-04-29_Politique_Un-tous-ensemble-hopital-universite-inedit


  • Les examens devraient être en train de débuter, et les étudiants de Bordeaux 3 ont voté aujourd’hui la poursuite du blocage. Réunis en assemblée générale, ils ont en effet rejeté la proposition de la présidence pour une reprise des cours à la date du 4 mai. La situation est donc en train de devenir complexe, et les positions risquent de se radicaliser, puisque 14.500 étudiants pourraient voir leur année mise en péril par cette occupation qui court maintenant depuis le 9 mars.

    Bien consciente de l’impossibilité de respecter le calendrier initial, et de commencer maintenant les épreuves, la direction de l’université a établi un nouvel échéancier, qui prévoit donc la reprise des cours lundi prochain, pour cinq semaines, et la tenue des examens à partir du 8 juin. Désormais, le temps est compté, et il sera difficile au-delà de ces dates de maintenir un cadre. Le président Patrice Brun s’est d’ailleurs montré très clair à ce sujet : «Sans examen pas de diplôme et sans cours, pas d'examen. Partant de là, les cours doivent reprendre sinon il n'y aura pas d'examen et l'année ne sera pas validée pour des raisons réglementaires et éthiques», a-t-il averti avant la tenue de l’AG.

    Les étudiants mobilisés ne l’ont pas suivi. «On milité pour que l’année soit établie sur la base du premier semestre, explique notamment Thibault, étudiant en deuxième année d’Histoire. Car si on arrête le mouvement maintenant, on aura tout perdu. Il faut poursuivre la mobilisation, et la forme actuelle est la bonne». Le blocage est maintenu pour une semaine supplémentaire, et décision a été prise de fermer les portes de l’université lundi prochain, le temps qu’une nouvelle AG décide de la suite des actions et de leurs modalités. D’ici là, le conseil d’administration qui se réunit cette semaine devrait adopter le nouveau calendrier. Actant ainsi comme une échéance cruciale le rendez-vous du 4 mai.

    Laure Espieu

    Source: http://www.libebordeaux.fr/libe/2009/04/les-%C3%A9tudiants-de-bordeaux-3-votent-contre-la-reprise-des-cours.html






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