• Compte rendu de l’AG de rentrée

    Ce qui s’est passé pendant l’été

    Les décrets relatifs à la mastérisation de la formation sont parus. Les rapports Marois Filâtre ont été publiés séparément… et ne parlent pas de l’IUFM comme structure spécifique de formation.
    L’été n’a pas permis de résoudre de nombreuses questions qui restent en suspens sur les cursus préparant aux concours pour cette année : inscription en M1 ? en M2 ? Nécessité d’avoir un M1 ? un M2 ?
    Mais une circulaire précisant les modalités des 108 h. de stage, leur répartition par académie, leur rémunération… est parue. La mastérisation se met donc en place insidieusement.

    Les stages dans le cadre du M1 et du M2
    Le risque est de passer d’une logique dans laquelle l’institution (l’IUFM) propose les stages (PE1/ PCL1 actuels) à une logique dans laquelle le stagiaire doit lui-même trouver son terrain de stage.

    La rentrée à l’IUFM de Lyon : beaucoup plus de PE1 que d’habitude, 2 fois moins de PE2… Vu le nombre de postes au concours, le taux d’échec sera nécessairement fort. Il faut pourtant que l’année de PE1 puisse être valorisée dans un cursus universitaire.

    La mobilisation continue :
    Le collectif IUFM a repris son activité, avec le souci de défendre l’école, la formation de ses enseignants, et de rassembler largement.
    -          Continuer de mobiliser les parents d’élèves
    -          Mobiliser les collègues dans les écoles, collèges, lycées
    -          Reprendre contact avec les désobéisseurs
    Les présents à l’AG doivent faire passer le message auprès des PE1, PCL1, PE2, PCL2 afin de mobiliser le plus largement possible.

    Prochains rendez-vous :
    Prochaine AG : lundi 14 septembre à 12 h 15 – Amphi Kergomard
    Suite aux assises régionales à Lyon fin juin, nous sommes invités à Grenoble le mercredi 21 octobre…


    Plus d'infos sur leur site : http://collectifiufmlyon.blogspot.com/


  • Communiqué de Sud Education, 28 août 2009

    Avec la mastérisation, les futurs PE, Certifiés, agrégés et PLP d’enseignement général seront confrontés aux mêmes problèmes. Il n’en sera pas de même pour les PLP d’enseignement professionnel.

    Dans le domaine industriel, le bac + 5 correspond à un diplôme d’ingénieur. Recruter un ingénieur qui n’a pas de savoir-faire pour former des élèves rend la tâche difficile. En effet, être ingénieur signifie travailler à la conception alors que les titulaires de CAP, BEP ou Bac Pro sont des réalisateurs qui ont besoin de savoir exécuter un geste.


    Dans le domaine artisanal, le bac + 5 n’existe pas. Par exemple, il n’y a pas de master en boulangerie ou en tapisserie... Alors comment recruter des professeurs titulaires ? Pour se présenter aux concours, faudra-t-il, après s’être spécialisé dans un domaine technique, suivre un enseignement de 5 ans en université ? Aujourd’hui déjà, de nombreuses spécialités ne permettent plus la titularisation du fait de l’absence de formation d’un niveau bac +3 et d’ouverture de concours internes acceptant un diplôme de niveau V dans ces domaines.

    Comment s’y retrouver quand les conditions d’accès aux concours deviennent du cas par cas et les exceptions acceptées nombreuses et variables de 2010 à 2015 ?


    Qui seront les professeurs de demain ? Des contractuels !


    Soit des contractuels à vie qui seront donc obéissants, sous payés et se conformeront aux exigences exprimées par l’Éducation Nationale, soit des intervenants ponctuels qui auront un emploi dans une entreprise et qui assureront des vacations dans les lycées professionnels. Les premiers seront souvent issus de la maîtrise et resteront très théoriques, les seconds seront ceux qui connaissent le mieux la pratique du métier, mais tous seront précaires ! Si, au nom d’un même recrutement pour tous, le texte sur la mastérisation reste en l’état, il n’y aura plus d’enseignement pratique assuré par des Professeurs de Lycée Professionnel titulaires. Il n’y aura plus besoin d’annoncer des suppressions de postes, la souplesse du nombre d’enseignants sera un fait irréfutable et ajustable à chaque rentrée.


    Pourquoi conserver un LP si l’enseignement professionnel n’y est plus enseigné par des professeurs ? Il y a de fortes chances qu’à terme on se dirige vers le retour aux CFA (centres de formation d’apprentis) qui permettent au patronat local de faire former au fur et à mesure de ses besoins des employés jetables. Ce phénomène sera facilité par le fait que les enseignants seront issus des entreprises voisines. Et plus de formation générale...

    Sud éducation demande :

    - le retrait de la réforme dite « mastérisation » ;
    - le maintien de l’enseignement professionnel en LP assuré par des professeurs recrutés sur concours et formés ;
    - la titularisation sans concours de tous les précaires déjà employés à ce jour.

    Commission fédérale Enseignement Professionnel


  • Et si c’était maintenant que ça commençait ?

    Comme nous nous y attendions, nos ministres de tutelle ont continué à s’agiter malgré la chaleur estivale, poursuivant sur tous les fronts la mise en place de l’université qu’ils veulent nous imposer.

    Un petit tour au Journal officiel s’impose donc (I), avant de bloquer deux dates importantes (parmi d’autres) de l’agenda de rentrée (II).

    I. Une loi, 7 décrets, 3 arrêtés : faites chauffer le parapheur !

    a. Loi sur la mobilité des fonctionnaires.

    Sous prétexte d’introduire une gestion des ressources humaines plus moderne et plus efficace (notamment pour faciliter les passages d'un corps ou d'une fonction publique à l'autre), cette loi prévoit qu'un agent dont le poste est supprimé sera mis « en disponibilité » sans salaire, ou à la retraite, s'il refuse trois propositions de mutation consécutives. Le texte fait aussi polémique en autorisant le recours à l'intérim dans la fonction publique d'État et dans la territoriale. Par petites touches, c’est ainsi une partie essentielle du cadre posé par le statut des fonctionnaires qui est remis en cause.

    b. Décrets « Mastérisation et réforme de la formation des enseignants ».

    Ces décrets ont été publiés sans attendre la concertation encore annoncée par Luc Chatel à la fin du mois d’août. Si cette nouvelle organisation de la formation doit être « négociée », quel est donc le sens des six décrets, sinon de rendre irréversible un processus de transformation radicale que nous avons unanimement rejeté au cours des quatre mois de conflit universitaire ?

    De toute évidence, la négociation est fortement encadrée. En effet, les décrets, dont la rédaction frise parfois l’indigence, fixent certains éléments de la « réforme ». Il est prévu que le concours soit ouvert à quatre années validées, soit après le M1 (ce qui exclut de pouvoir passer le concours avant le début du M2, y compris la simple admissibilité).

    En ce qui concerne les certifiés, le texte précise que : « Peuvent se présenter au concours externe : 1° Les candidats justifiant, à la date de clôture des registres d'inscription, d'un master ou d'un titre ou diplôme reconnu équivalent par le ministre de l'éducation ; 2° Les candidats justifiant, à la date de clôture des registres d'inscription, qu'ils sont inscrits en dernière année d'études en vue de l'obtention d'un master ou d'un titre ou diplôme reconnu équivalent par le ministre chargé de l'éducation ; 3° Les candidats ayant ou ayant eu la qualité de cadre au sens de la convention collective du travail dont ils relèvent ou dont ils relevaient, justifiant, à la date de clôture des registres d'inscription, de cinq années de pratique professionnelle effectuées en leur qualité de cadre. Pour être nommés dans le corps des professeurs certifiés, les candidats mentionnés au 2° du I ayant subi avec succès les épreuves du concours externe doivent justifier, au même titre que les candidats mentionnés au 1°, d'un master ou d'un titre ou diplôme reconnu équivalent par le ministre chargé de l'éducation. Ceux qui ne peuvent justifier desdits titres ou diplômes lors de la rentrée suivant leur réussite au concours gardent le bénéfice de celui-ci jusqu'à la rentrée scolaire suivante. S'ils justifient alors de l'un de ces titres ou diplômes, ils peuvent être nommés en qualité de fonctionnaires stagiaires. Dans le cas contraire, ils perdent le bénéfice du concours et ne peuvent être nommés ».

    Les agrégés devront quant à eux être titulaires d'un master 2 pour se présenter au concours, et non plus seulement de l'ancienne maîtrise.

    Rien n’a donc été modifié des aspects de la réforme qui étaient refusés. Au contraire, le texte entérine le fait que, alors que jusqu’à présent les étudiants passaient un diplôme puis des concours, ils devront désormais passer en même temps diplômes et concours, d’où d’insolubles questions de définition des uns et des autres et leur commun affaiblissement à terme.

    En outre, il n’est plus fait mention des IUFM pour ce qui concerne l'année de stage des lauréats des concours : l’ancien texte ainsi formulé : « les professeurs ... stagiaires sont soumis à un stage d'une année au cours duquel ils reçoivent une formation professionnelle initiale dans les instituts universitaires de formation des maîtres. Le stage est évalué selon des modalités fixées par un arrêté du ministre chargé de l'éducation », devient : « Le stage a une durée d'un an. Au cours de leur stage, les professeurs stagiaires bénéficient d'une formation dispensée, dans le cadre des orientations définies par l'État, sous la forme d'actions organisées à l'université, d'un tutorat, ainsi que, le cas échéant, d'autres types d'actions d'accompagnement. Les modalités du stage et les conditions de son évaluation sont arrêtées par le ministre chargé de l'éducation ». Le décret est ainsi particulièrement vague et laisse les mains entièrement libres au ministère. Les questions de l’avenir des IUFM comme de celui des masters restent donc posées.

    Les textes sont disponibles sur le site de SLU.

    Outre ces textes, le gouvernement a fait publier une série de décrets et d’arrêtés qui renforcent la dérive présidentialiste de la loi LRU, les déséquilibres qu’elle crée et les logiques de concurrence sauvage entre les individus et les institutions qu’elle promeut.

    c. Arrêté sur la mobilité partielle entre organismes publics de recherche et universités : la rotation des cadres sauce Pécresse.

    Décret n° 2009-994 du 20 août 2009 modifiant le décret n° 2001-935 du 11 octobre 2001 instituant une prime de mobilité pédagogique vers l'enseignement supérieur en faveur des directeurs de recherche et Arrêté du 20 août 2009 modifiant l'arrêté du 11 octobre 2001 fixant le taux de la prime de mobilité pédagogique vers l'enseignement supérieur instituée en faveur des directeurs de recherche

    La possibilité de faire des cycles de cours à l’université pour les chercheurs moyennant une prime pose la question d’un rapprochement subreptice des statuts de chercheur et d’enseignant-chercheur et, surtout, ne dit rien des formes que peut prendre l’organisation de cette mobilité des enseignements : qui prend l’initiative ? qui sollicite ? qui accepte la candidature ? est-ce un droit ouvert pour les chercheurs ? quel est le lien entre les nécessités de la carte des formations et les propositions de cours ? selon quelles procédures ? de quel budget la prime proviendrait-elle (université, CNRS) ? 

    d. Gestion présidentielle arbitraire des carrières ? Trop gros pour être vrai ?

    Arrêté du 27 juillet 2009 portant délégation de pouvoirs en matière de recrutement et de gestion des professeurs des universités et des maîtres de conférences (publié le 4 août 2009 au JORF).

    S’agit-il d’une délégation de signature purement technique ou de conférer aux présidents d’université le pouvoir de décider de l’ensemble des actes relatifs aux carrières des universitaires ? En fonction des actes concernés, cet arrêté peut être appréhendé comme relevant de l’une ou de l’autre catégorie. Tous les actes de gestion scientifique, pédagogique et salariale des enseignants-chercheurs dépendent désormais de la seule signature du président. Or le texte est lapidaire et lacunaire : il ne contient aucune précision sur les voies et moyens dont disposerait un enseignant-chercheur en cas de refus de signature présidentielle pour certains actes. Il semble offrir en l’état aux présidents un pouvoir de nuisance considérable sur les carrières.

    e. Le référentiel d’équivalences horaires : tout le pouvoir à la DRH ?

    Arrêté du 31 juillet 2009 (publié le 14 août au JORF) approuvant le référentiel national d’équivalences horaires.

    Il ouvre la porte à des traitements différenciés selon les universités, leur capacité financière et leurs ressources humaines. Il introduit dans l’université une des armes préférées du Medef pour « alégaliser » les relations sociales : la charte.

    Il est indiqué que la charte (qui organise elle-même la déclinaison des forfaits) est « élaborée par l’établissement », sans plus de précision. Or l’article 3 du décret stipule que « le directeur général des ressources humaines est chargé de l’exécution du présent arrêté ». Faut-il dès lors comprendre que la DRH a désormais la haute main sur l’évaluation de l’ensemble des activités et responsabilités hors toute intervention des conseils centraux ? La mention d’une intervention du CA dans un seul cas de figure (base minimale pour forfait d’encadrement de stage) tend à prouver que, a contrario, le CA n’intervient pas dans la fixation desdits forfaits qui relèveraient donc exclusivement de la DRH.

    Toutes les catégories de décharges horaires envisagées par le texte (sauf la rémunération des présidents d’université, qui reste basée sur un référentiel national !) seront déterminées au sein de chaque université sur la base d’un forfait. Le texte prévoit pour chaque université l’établissement de 34 à 36 forfaits différents selon les activités, chaque forfait devant envisager le cas échéant des différenciations disciplinaires ou, à tout le moins, une grille couvrant l’ensemble des cas de figure.

    Le référentiel contient en outre un certain nombre de dispositifs pernicieux : en particulier les primes pour « encadrement de mémoires et thèses » qui sont fonction du nombre de thèses soutenues, des décharges « grands équipements » fonction de la taille, de la technicité et de la fréquentation des équipements.

    Enfin, le référentiel ne mentionne toujours pas les décharges au titre de l’appartenance aux conseils centraux.

    II. L’agenda minimal de l’automne.

    a. 30 septembre : réunion de la CNU à l'Université Paris 8

    La première réunion de la Coordination Nationale des Universités est capitale : ce premier rendez-vous collectif de la rentrée doit à la fois montrer au ministère notre détermination intacte et donner un signal à la communauté universitaire. Il s'agit de signifier que nous ne resterons pas immobiles devant la multiplication des mauvais coups et que nous n'entendons pas nous contenter d'analyser, de réfléchir et de regretter nos hésitations ou nos erreurs. Il est indispensable que le plus grand nombre possible d'universités soient représentées ce jour-là et que ces représentations soient légitimement issues des premières assemblées générales de l'année universitaire.

    b. 10 octobre : Assemblée générale de SLU

    Cette réunion permettra de dresser un bilan de l’action de l’association, d’envisager les modalités de la poursuite de son action et les stratégies à mettre en œuvre. L’analyse du mouvement du printemps des universités et du rôle que peut encore jouer notre association dans le mouvement des universités y tiendra une place essentielle (sur ce point, nous vous renvoyons au texte de SLU publié en juillet dernier). Ce sera aussi le moment de discuter des modalités d'action à privilégier et des façons de contrecarrer la mise en place de la réforme de la formation et du recrutement des enseignants du premier et du second degré.

    Il est important que nous soyons nombreux aussi ce jour-là, que nous soyons membres de SLU, « sympathisants » ou collègues désireux de discuter de la situation dans l'enseignement supérieur et la recherche. C’est de l’élaboration des orientations futures, de l’avenir même de l’association qu’il s’agit mais aussi, et surtout, de conférer à ce rendez-vous le rôle d'une étape importante dans la poursuite de notre combat commun.

    Venez nombreux à ces deux rendez-vous !

    Vous pouvez adhérer à SLU avant ou après le 10 octobre :

     

    Tous ensemble, nous ne subirons pas!


  • A TOUTE LA COMMUNAUTE

    En cette période de rentrée, je voudrais rappeler ce que nous avons fait depuis un an, et indiquer les axes de notre action pour les prochains mois.

    *Ce que nous avons fait ces derniers mois.*
    Paris-Sorbonne a pris publiquement des positions claires et dignes, face à divers projets ministériels, dans un élan à la fois très majoritaire parmi nous (comme l'ont toujours prouvé les réunions de tous les conseils) et largement apprécié dans la plupart des autres universités de Lettres et Sciences humaines et sociales.
    Avec un sens réel de nos responsabilités collectives, nous avons réussi à faire passer tous les examens.

    Nous avons mis en route l'énorme entreprise de la reconstruction du centre Clignancourt.
    Nous avons achevé l'étape fondatrice du PRES "La Sorbonne" avec Paris-II et Paris-VI, rapprochement qui nous confère une position pionnière à Paris et qui renforce notre stature internationale.
    Ce sont là les actions les plus visibles.

    Mais ce n'est pas tout : il y a eu aussi la mise en place réussie des comités de sélection pour les emplois d'enseignants-chercheurs, la gestion maîtrisée des expertises de l'AERES, l'intégration réelle de l'IUFM, l’adoption de nouveaux moyens de communication interne et externe (journal électronique, brochure institutionnelle), la rénovation de la Licence avec la diversification des doubles cursus, les premières phases du grand chantier de l'informatique…

    *L'action dans les mois qui viennent.*
    Le vaste programme qui concerne l’avenir de nos locaux: la Sorbonne pendant et après les grands travaux annoncés; les localisations induites par cette entreprise sans précédent depuis les années 70; le programme d’un espace pour la vie étudiante sur le site Champollion-Sorbonne.

    La mise en place effective du PRES et le développement des partenariats qu’il rend possibles.
    La réalisation du plan informatique pour les étudiants (pédagogie et vie relationnelle).
    La restructuration pédagogique de la Licence, notamment en matière d'accueil et de suivi des étudiants.

    L’action continue pour préserver une formation des maîtres digne de ce nom.
    La réorganisation de tout ce qui touche à l'insertion professionnelle, au sens le plus étendu.
    La préparation de toute l'université au passage à un nouveau mode de fonctionnement en janvier 2011, conformément aux cadres institutionnels.

    Je tiens à remercier toute la communauté pour son sang-froid, pour son sérieux, ainsi que pour l'intensité et la qualité du travail qui a été accompli, dans des circonstances toujours plus difficiles, avec dévouement, efficacité et sens du service public.

    Nous continuerons à construire ensemble, avec détermination et lucidité, la Sorbonne du nouveau siècle, au service des étudiants, pour promouvoir et développer la circulation des savoirs, l'esprit critique et la recherche désintéressée.

    Professeur Georges Molinié
    Président de Paris-Sorbonne

  • Le 7 septembre, une délégation composée de Stéphane Tassel, Michelle Lauton, Marc Neveu, Noël Bernard et Sylvie Plane, a été reçue par la Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, accompagnée de Dominique Marchand, Thierry Coulomb et Carole Moinard.

    A la veille d’une rentrée universitaire singulière, faisant suite au mouvement exceptionnel de l’hiver et du printemps derniers, le SNESUP a porté l’analyse lucide de la communauté universitaire opposée aux réformes que le gouvernement tente de lui imposer.

    La Ministre persiste à nier les dysfonctionnements lors des recrutements des enseignants chercheurs avec les comités de sélection et des ATER par les conseils scientifiques et, souvent, des structures ad hoc. Elle s’est seulement engagée à transmettre les résultats de l’étude menée par le comité de suivi LRU sur cette question.

    La ministre, qui en juillet niait en bloc les problèmes soulevés par le SNESUP, a reconnu le bien-fondé de nos critiques sur plusieurs points :

    - Concernant l’équivalence de traitement TP=TD, Valérie Pécresse a émis le souhait que soit trouvée dans le budget 2010 une "traduction budgétaire spécifique", dédiée à cet effet. Aucun élément chiffré n’a été communiqué.

    - Sur la nécessité de voir traiter les inversions de carrière générées par l’application des décrets classement et enseignants-chercheurs touchant de son propre aveu, plus de 2000 collègues, la ministre s’est dite "sensible au problème" et "prête à avancer" sur l’élaboration d’une solution.

    - Pour cette année de transition, le SNESUP a demandé que l’inscription en IUFM vaille inscription en M1 (conformément à l’engagement pris en juin dernier par X. Darcos et V. Pecresse) ; la ministre a indiqué qu’elle donnerait aux recteurs et aux présidents d’université des instructions en ce sens et qu’une note figurerait sur le site du ministère. Elle a précisé qu’aucun frais supplémentaire ne pourrait être demandé aux étudiants déjà inscrits à l’IUFM. Le SNESUP a demandé que les stages déjà prévus dans les plans de formation IUFM fassent office de stages 108 h ; la ministre a pris position en ce sens pour les étudiants inscrits en IUFM et titulaires uniquement d’une Licence.

    Quant à l’avenir des IUFM, la ministre a avancé une piste d’école interne consacrée à la formation initiale et continue des enseignants, tout en prenant bien soin de ne pas interférer avec l’autonomie des établissements. Le fléchage des moyens pour les IUT comme pour les IUFM est rejeté au nom de l’autonomie des établissements.

    Les deux points (TP=TD, inversion de carrière) sont maintenant soumis à arbitrage budgétaire et/ou interministériel …

    Le SNESUP appelle les collègues à débattre de la situation dans les établissements à la rentrée et des réponses de la Ministre.

    Source : http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article2921





    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique