• Chers collègues,
    Quelques informations et éléments d'analyse...
    Annliese Nef

    Dès le lendemain de la réunion en plénière CPU, vendredi 17 avril, la ministre Valérie Pécresse a pris la plume pour répondre aux présidents d'université. Vous trouverez la lettre en cliquant ici. Dans le contexte actuel, deux éléments paraissent importants.
    Concernant le décret réformant le statut des universitaires, il n'y a plus d'ambiguïté. Dans le cadre de la modulation, des heures effectuées au-delà de la 192ème heure pourront ne pas être payées en heures complémentaires. En effet, le service de référence comprend un mi-temps recherche qui est estimé en fonction de l'évaluation. Donc, une "mauvaise" recherche (par exemple un nombre insuffisant d'articles dans les revues catégorie A) posera la question d'un potentiel sous-service pour le collègue considéré, puisque le mi-temps apparaîtra comme fait de façon incomplète. Je laisse à chacun le soin d'apprécier le caractère volontaire de l'accord écrit du collègue pour une modulation à la hausse.
    Concernant la réforme de la formation des enseignants, là encore, Valérie Pécresse est très claire. La mastérisation commence dès septembre 2009. En effet, elle rappelle que l'inscription en IUFM vaudra par convention inscription en M1. Quant aux négociations, elles s'inscrivent pleinement dans le cadre du projet initial du ministre. Autrement dit, l'adossement de la recherche au master enseignement est une plaisanterie. Seule compte l'entreprise de destruction du concours de recrutement. Du reste, les concertations doivent être achevées d'ici l'été 2009... Ainsi, Valérie Pécresse répond par une fin de non recevoir à la demande de la CPU concernant la  mastérisation. Nul report de la réforme, nulle remise à plat ne sont concédés.
    Qui s'étonnera alors du score de la consultation à bulletin secret qui s'est tenue mardi 14 avril à l'université  d'Aix ? À la question "Estimez-vous que les résultats acquis justifient de mettre un terme au mouvement ?" 80 % des enseignants, 71 % des BIATOSS et 76 % des étudiants ont répondu NON (participation : 62 % des enseignants, 44 % des BIATOSS, 14 % des étudiants). Ces résultats anticipaient la nouvelle expression du mépris gouvernemental de ce vendredi 17 avril. Seule la mobilisation et la grève nous permettront d'obtenir satisfaction comme la communauté universitaire aixoise nous le rappelle par son vote.


  • La Ministre
    Paris, le 17 avril

    Monsieur le Président,

    Permettez-moi d'adresser une réponse globale et synthétique aux questions que vous avez soulevées dans vos derniers courriers sur les réformes en cours ainsi qu'à celles qui ont été portées collectivement par la Conférence des Présidents d'Universités.
    En effet, j'ai participé lors de ces derniers mois, à de nombreuses discussions et concertations sur ces sujets majeurs pour notre université, que ce soit avec votre conférence ou avec l'ensemble des organisations syndicales représentatives, et je souhaite partager avec vous les avancées significatives auxquels (sic) ces échanges ont abouti.

    Les emplois

    L'emploi dans les universités est privilégié et sera préservé en 2010 et 2011. Compte tenu de l'importance des chantiers en cours - réussite en licence, opération Campus, autonomie des universités notamment - tous les départs à la retraite seront intégralement remplacés en 2010 et 2011, contrairement à la règle qui s'applique à tous les autres ministères du non-remplacement d'un départ sur deux. Tel est l'engagement pris par le Premier ministre au mois de février dernier.
    En ce qui concerne les 225 emplois non-renouvelés dans les universités en 2009, il a été
    décidé que la masse salariale correspondante serait ajoutée au budget des universités de manière pérenne, à hauteur de 45000 € par emploi et par an.
    Je rappelle qu'aucun poste d'enseignant-chercheur n'a été supprimé en 2009 dans les universités et que la campagne d'emplois de cette année a permis de requalifier plus de 600 emplois de personnels BIATOSS dans la catégorie supérieure, en grande partie dans une dynamique de promotion interne.


    Le document complet (qui aborde également le statut des enseignants-chercheurs et la formation des enseignants) est disponible
    ici.


  • Sujet d'examen national pour la validation du 2nd semestre universitaire 2008/2009

    (élaboré par les enseignant(e)s chercheur(e)s de psychologie de Paris X‐Nanterre en colère)


    Consignes : vous disposez d'un temps illimité, mais dépêchez-vous quand même, pas dit que vous soyez là encore bien longtemps ; le recours aux documents est autorisé, et même vivement conseillé; vous pouvez réaliser cet examen collectivement MAIS les copies doivent être anonymes et de préférence manipulées avec des gants pour n'y laisser aucune empreinte pouvant conduire à une mise en garde à vue ; dans la mesure où nous manquons d'enseignants, la correction sera automatiquement effectuée par ordinateur.

    Barème : 1 point par bonne réponse ; 5 points en négatif par mauvaise réponse: chaque point augmentant d'une tranche les frais d'inscription pour l'année suivante (sauf membres donateurs de l'Université).

     

    1. La recommandation faite à la France d'augmenter les frais d'inscription universitaires se trouve dans :

    1) Piaget, J. (1932). Le jugement moral chez l'enfant, Paris ; PUF

    2) "Martine cherche des fonds pour financer ses études"

    3) Beauvois, J.-L. (1994). Traité de la servitude libérale. Une analyse de la soumission. Paris ; Dunod

    4) Rapport 2009 de l'Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) (http://www.oecd.org/dataoecd/4/2/42263534.pdf)


    2. Le mépris est (indice : 3 bonnes réponses se cachent ci-dessous) :

     1) Une façon de traiter d'autres personnes comme des êtres inférieurs et indignes

    2) Un trait de personnalité bien ancré dans le gouvernement actuel

    3) En français politique moderne synonyme de « preuves d'amour » et de « confiance »


    3. LRU signifie (une réponse fausse) :  

    1) Loyauté et Royauté à l'Université

    2) Loupe tes Réformes dans l'Urgence

    3) L'Elysée Régente l'Université

    4) Libéralisme, Royalties et Usuriers

    5) Liberté pour Rire des Universités

    6) Libertés et Responsabilités des Universités

    7) Liquidation Radicale de l'Université

     

    Pour continuer l'entraînement aux partiels, cliquer ici.


  • « Réécriture » du projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs ? Notre relecture !

    Note du Bureau du Collectif pour la Défense de l’Université - 5 avril 2009

    Alors que beaucoup d’observateurs et de nombreux collègues semblent partager l’opinion selon laquelle le ministère de l’enseignement supérieur aurait fait des concessions substantielles, voire reculé, sur les réformes contestées, certains se demanderont peut-être pourquoi le Collectif pour la Défense de l’Université continue de se mobiliser et d’appeler à maintenir la contestation. La raison en est toute simple : le ministère n’a pas cédé sur l’essentiel, contrairement aux affirmations relatives à un prétendu recul.

    La même illusion d’optique est à l’œuvre dans la rédaction du projet de décret sur les enseignants-chercheurs et dans la réforme du recrutement et de la formation des enseignants. L’annonce d’un report de cette dernière réforme constitue un faux recul dès lors qu’il s’accompagne d’une entrée en vigueur de la mastérisation dès l’année prochaine : le projet de mastérisation est donc maintenu dans son principe, malgré les inquiétudes qu’il suscite sur le contenu des masters, aux objectifs difficilement conciliables (préparation aux concours, enseignements disciplinaires, réalisation d’un mémoire de recherche, stages, etc.), et sur la formation professionnelle des futurs enseignants, en l’absence d’une année de stage rémunérée.

    Pour lire la suite (en format pdf):  http://www.sauvonsluniversite.com/IMG/pdf/Note_sur_Decret_EC_Collectif_Defense_Universite_05.04.09.pdf




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