• L'épopée de la mobilisation

    Après le succès quasi mondial de la Princesse de Clèves pour le Nul, certains membres du collectif du (Pé)père Sorbon lancent un nouveau projet, initié par Marianne Lorenzi. Il s’agit d’écrire l’épopée de la mobilisation universitaire, calquée, dans la mesure du possible, sur le modèle de l’Iliade.

    Nous n'essayerons toutefois pas de raccorder simplement l'un à l'autre les différents épisodes, car cela risque de donner lieu à une intrigue à la fois très artificielle et répétitive, composée d'une suite de mini-chants, finalement très peu 'épiques'. C'est pourquoi il nous paraît préférable de prévoir deux grands chants où le contexte narratif se prête 'naturellement' à des récits enchâssés: l'occupation de la Sorbonne par exemple, en tant que situation d'attente par excellence, où les différents acteurs se racontent volontiers leurs faits et gestes pour faire passer le temps. Un tel dispositif a l'avantage qu'on aboutirait assez rapidement à quelque chose de 'fini' et qu'on pourrait facilement compléter au fur et à mesure les deux chants par de nouveaux récits enchâssés.

    Si vous avez envie de participer à ce projet, n’hésitez pas à nous faire signe en envoyant un mail à Marianne Lorenzi: lorenzi01[at]infonie.fr

    Voici une liste purement hypothétique des récits enchâssés et des récits-cadres. Pour le ‘Retour du printemps à Malesherbes’, qui devrait avoir lieu le 25 mai, nous essayerions de déclamer les premiers fragments de cette épopée.
    - une introduction
    - un sur la grande première AG avec la harangue de Molinié,
    - un chant sur les AG successives,
    - un autre sur les manifestations (régulières et spontanées),
    - un autre sur les arrestations ? Ou sur le comité de grève ?
    - un sur les occupations : Sorbonne, ministère etc... [récit-cadre 1]
    - un sur les enterrements de la recherche sous forme d'enterrement de Patrocle,
    - un autre sur les cours hors les murs,
    - un autre sur la Princesse de Clèves et ses traitements,
    - un autre sur la ronde
    - un autre sur les blocages, [récit-cadre 2 ?]
    - une conclusion

    Quelques remarques concernant le style :
                   -> des épithètes homériques (le vaillant Pascal à la longue chevelure...)
                   -> des comparaisons très détaillées qui décrivent divers aspects du monde naturel (ou universitaire), par exemple : ils s'emportèrent comme des lions dont on viole le territoire et qui lancent, crinière au vent, une chasse redoutable contre l'intrus et, etc.
                  -> nous ne sommes pas obligés d'écrire en vers, sauf pour des passages plus lyriques, des complaintes ou des invocations...
                  -> au moment où la tension dramatique est forte, l'Iliade met toutjours en avant la description d'un objet, sa beauté, visant à faire l'apologie de la civilisation ou à dénoncer sa décadence, plutôt que de 'psychologiser' le acteurs. Ex : on immole par le feu le héros, mais on décrit en premier lieu le rite et le trépied du bûcher. Cela démontre la grandeur de cette civilisation, la beauté de ses rites, etc...
     
    Et enfin, quelques remarques et questions concernant le fond :
                   -> Quel rôle auront les Dieux ? seront-ils bons ?
                   -> Dans l'Iliade, il n'y a pas de personnage entièrement mauvais ou bon, mais ici, l'introduction peut indiquer que notre civilisation est retournée au stade primaire du manichéisme.
                  -> les débats d'idées dans des joutes rhétoriques, une AG comme un combat de chefs ; on s'invective puis on se serre la main, en principe.
                   -> Hélène serait la Princesse de Clèves, elle représenterait la Beauté.
                   -> Cette Beauté, les Troyens l'ont conservée, ils sont assiégés par les Grecs depuis longtemps et, affaiblis, n'ont plus qu'elle. Leur colère se déclenche au moment où les Grecs veulent la leur prendre.