• Le personnel des cafétériats du Crous au bord de la crise de nerfs

    Social. Les salariés des quatre cafets de l'université Toulouse-I Capitole étaient en grève hier.

    Les étudiants de l'université Toulouse-I Capitole ont trouvé portes closes hier, devant les quatre cafétérias du campus. Gérées par le Crous (centre régional des œuvres universitaires et scolaires, N.D.L.R.) et habituellement bondées entre midi et deux, celles-ci sont restées fermées toute la journée pour cause de grève. Sur les 18 salariés, 17 ont en effet cessé le travail. Au centre du mécontentement, une hausse de la demande aggravée par une diminution des moyens. « Depuis le début de l'année, les cafétérias sont ouvertes une heure de plus par jour, et dans le même temps, on nous retire des postes. On ne peut plus faire face, il faut renforcer nos effectifs au plus vite », explique Jean-François Lovichi, représentant CGT du personnel.

    « Je pleure tous les jours »

    Mais de nombreux grévistes dénoncent également la pression psychologique exercée par la hiérarchie. « Nous devons subir des remarques tout le temps. La responsable se moque de nous, en nous expliquant que notre travail n'est pas difficile et qu'on a pas fait d'études. Je pleure tous les jours, ce n'est plus tenable », souffle Agnès, employée à la cafétériat centrale de la fac de droit. Une situation tellement difficile à en croire les grévistes, que certains envisagent d'aller plus loin. « On en est au point de vouloir démissionner, on a vraiment plus rien à perdre, et on est six à envisager de porter plainte pour harcelement », précise Laetitia, également syndiquée à la CGT. Du côté de la direction du Crous, qui a reçu les salariés grévistes en fin de matinée, on assure avoir du mal à comprendre les vraies raisons du mouvement. « Au vu de la situation déficitaire de la restauration universitaire à Toulouse, je ne peux pas embaucher. Il faut donc redéployer les effectifs en fonction des besoins. Cette grève est plus un refus de changer les méthodes de travail et un refus de la hiérarchie qu'autre chose », souligne Thierry Bégué, le directeur du Crous de la Ville rose. Les étudiants semblent quant à eux comprendre les grévistes, puisque près de 700 d'entre eux ont signé hier une pétition de soutien.

    Source : http://www.ladepeche.fr/article/2009/10/16/695339-Le-personnel-des-cafeteriats-du-Crous-au-bord-de-la-crise-de-nerfs.html


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