• Motion votée en AG des personnels (18 mai)

    Pour info: la motion a été adoptée à quelques voix près, après d'âpres débats. Les prolongations seront jouées lors de l'AG commune de mardi 14h.


    Face au chantage du gouvernement, continuons à résister !

    Le gouvernement, dont la politique met en cause l’ensemble de l’éducation et de la recherche publiques dans notre pays, s’obstine à refuser de retirer les décrets et les réformes (statut des enseignants chercheurs et formation des futurs enseignants dite mastérisation) qui ont provoqué le déclenchement d’un mouvement demandant maintenant l'abrogation de la loi LRU et l'ouverture de négociations pour élaborer une nouvelle loi sur l'organisation des universités ; la titularisation des BIATOSS précaires et un plan pluriannuel de créations de postes, le retrait du Contrat doctoral unique et du décret sur le statut des enseignants chercheurs. Le gouvernement se refuse à entendre la colère des universités, exprimée très largement depuis six mois, et ignore la grève lancée depuis le 2 février. Pire, il utilise le chantage à l’examen pour en finir avec notre résistance et n’hésite pas à mettre en danger la formation de dizaines de milliers d’étudiants. Nous appelons la communauté universitaire de Paris 4-Sorbonne à poursuivre avec détermination le mouvement actuel et à dénoncer la campagne médiatique odieuse contre l’Université Paris 4, coupable de résistance aux attaques gouvernementales, et contre son président.

    Dans ce contexte de mobilisation, les contenus pédagogiques du second semestre tels qu’ils étaient définis dans les maquettes et les livrets de l’étudiant, ne pourront tous être dispensés cette année.

    En conséquence, l’université Paris 4-Sorbonne organise une période exceptionnelle d’activités pédagogiques jusqu’à mi-juin. Les cours tels qu’ils étaient prévus ne pourront pas être rattrapés. Un projet pédagogique spécifique doit voir le jour qui tienne compte des conditions particulières dans lesquelles les étudiants, pour certains en stage ou en période de contrat de travail, devront faire face à ce bouleversement du calendrier. Dans chaque UFR, dès que possible, seront convoquées des réunions de concertation entre étudiants et enseignants. Ils conviendront ensemble des contenus et des activités utiles à la poursuite de leurs études. Il s’agit pour les enseignants chercheurs de favoriser et de guider le travail autonome des étudiants, tout en leur permettant de poursuivre leur engagement dans la mobilisation.

    Les étudiants seront libres de changer de groupe de TD s’ils le souhaitent et de passer en examen terminal. Le volume hebdomadaire d’activités pédagogiques ne pourra dépasser un volume raisonnable (entre 10h-15h en fonction du niveau).

    Les séances de travail réuniront l'équipe pédagogique et les étudiants de chaque niveau ; elles seront programmées et le calendrier communiqué aux étudiants par affichage, mail et site web institutionnel. Chaque semaine, une plage 12h-14h sera consacrée à une assemblée générale commune des étudiants et des personnels. Afin que tous ceux qui le souhaitent puissent participer aux manifestations, l’absence des étudiants ne pourra être retenue contre eux. Les prochaines échéances sont l’après-midi du mardi 26 mai ainsi que le 4 juin.

    Au cours de ce processus, enseignants, BIATOSS et étudiants se concerteront sur les modalités d’évaluation de ce travail et sur le contenu sur lequel il portera, UFR par UFR, niveau par niveau et UE par UE. Celles-ci devront être présentées et validées par les conseils d'UFR et le CEVU.

    Aucun examen ni contrôle continu ne pourra porter sur des enseignements qui ont été dispensés pendant la grève, dans le cadre de cours délocalisés ou de cours auxquels les étudiants mobilisés n’auraient pu assister (enseignements au café, par Internet, chez les enseignants, etc.).

    Les jurys se dérouleront au plus tard début juillet. Des commissions de recours, composées d’enseignants, d’étudiants et de BIATOSS, du comité de mobilisation et de l'institution, seront constituées au niveau de chaque UFR ; elles seront chargées d’examiner toutes les demandes et tous les recours. Chaque cas devra être étudié et aucun étudiant ne devra être pénalisé. Le cas échéant, un étudiant pourra se tourner vers une commission mixte d’observation et de médiation établie au niveau de l’université, où des représentants des étudiants et des personnels mobilisés siègeront à parité avec les représentants de l’institution. Elle se réunira chaque semaine.


    Tags Tags : , , , ,