Pourquoi les facs restent agitées

Des manifestations d’étudiants et d’enseignants-chercheurs sont encore prévues aujourd’hui. Le conflit, qui dure depuis dix semaines, s’enlise et se radicalise.

Dix semaines après le début du conflit, les universités sont plus que jamais dans l’impasse. Après avoir survécu aux congés de février, la contestation menée par une partie des enseignants-chercheurs et des étudiants s’apprête à passer le cap des vacances de Pâques. Et comme le prouvera sans doute la journée de manifestations prévue aujourd’hui toujours pas de sortie de crise à l’horizon, malgré l’approche des examens alors que des milliers d’étudiants n’ont eu droit ces deux derniers mois qu’à des cours au compte-gouttes.

Au contraire, les tensions ont tendance à s’exacerber dans les campus. Hier après-midi, le président de l’université d’Orléans (Loiret) a été retenu dans son bureau par une centaine d’étudiants grévistes. Une action qui s’ajoute à toutes celles qui visent de plus en plus directement les patrons de fac, comme à Rennes-II ce week-end. « Le mouvement s’est radicalisé, et je ne vois pas vraiment ce qui en marquera la fin », explique Jean-Pierre Finance, président de la fac de Nancy, qui avoue son « incompréhension». « Il y a des ajustements à faire sur la réforme de la formation des maîtres, mais une grande partie des points de conflits notamment sur le statut des enseignants-chercheurs a été fortement gommée. Le gouvernement a reculé, mais ce n’est visiblement pas suffisant…», regrette-t-il.

Pour lire la suite: http://www.leparisien.fr/societe/pourquoi-les-facs-restent-agitees-08-04-2009-471319.php