• Le climat dans l'éducation nationale et l'enseignement supérieur – relativement calme depuis la rentrée – est tendu. Principale cause : la réforme de la formation des enseignants, alors que plusieurs syndicats appellent mardi à la grève. La FSU, principale organisation de l'éducation, et la FERC-CGT, fédération enseignement de la CGT, ont appelé les personnels "à participer massivement" au mouvement. Celui-ci pourrait entraîner la mise en place dans certaines écoles primaires du service minimum d'accueil.
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    Des manifestations seront organisées à Paris et en province. La première organisation étudiante, l'UNEF, a appelé les étudiants à s'y joindre. Dans la capitale, le cortège partira à 14 h 30 de Port-Royal pour Saint-François-Xavier. FSU et FERC-CGT, qui critiquent les "50 000 suppressions" de postes d'enseignants "en cinq ans", réclament "des recrutements à la hauteur des besoins". Ils exigent aussi une "réelle revalorisation" des enseignants, "l'amélioration des conditions de travail" et la titularisation des précaires. "On a fait le choix d'appeler dès octobre à cette grève en sachant la difficulté de mobiliser. Mais les événements sont en train de nous donner raison", sur le lycée et la formation des enseignants, a commenté Gérard Aschieri, le patron de la FSU.

    Principal syndicat des professeurs du secondaire, le SNES-FSU a appelé les personnels à "refuser" la réforme du lycée présentée par le ministre de l'éducation nationale, Luc Chatel. Le projet ne suscite guère cette fois d'opposition lycéenne, contrairement à la précédente mouture, retirée fin 2008. L'UNL, première organisation, appelle simplement à des "réunions-débats" sur la réforme et "les lycéens qui le veulent à rejoindre les manifestations" contre les suppressions de postes. Il mécontente en revanche le SNES, opposé à "l'autonomie" donnée aux lycées pour organiser certains horaires, et aux baisses des horaires de certaines disciplines pour placer dans la semaine l'"accompagnement personnalisé".

    LA FORMATION DES PROFESSEURS VIVEMENT CRITIQUÉE

    La réforme la plus critiquée reste cependant celle de la formation des enseignants, qui vise à recruter les professeurs au niveau master 2 (bac+5) et donne la formation aux universités via des masters.

    Luc Chatel et Valérie Pécresse viennent de décider que les concours auront lieu durant l'année de master 2, que les épreuves seront davantage axées sur le savoir disciplinaire que sur la pédagogie et que les masters seront plutôt généralistes, pour permettre aux étudiants ayant raté les concours de se reconvertir plus facilement.

    Ces choix ont suscité un tollé et l'UNEF appelle à manifester car elle estime que la seconde année de master, avec concours, mémoire de recherche et stage, sera trop lourde pour les étudiants. Mais au-delà des syndicats, qui ont pu trouver là un motif de remobiliser contre le gouvernement, la Conférence des présidents d'universités (CPU) vient aussi de demander de "revenir sur les schémas proposés", alors que la réforme avait déjà été au cœur de la contestation universitaire du printemps et donc repoussée d'un an.

    Opposition sur le fond, ou sentiment de la CPU de ne pas avoir été écoutée ? Au ministère de l'enseignement supérieur, on souligne que le projet actuel est "une ligne médiane, qui permet de concilier les préoccupations, souvent différentes, des uns et des autres".

    Source : http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/11/23/education-des-syndicats-d-enseignants-appellent-a-la-greve_1271031_3224.html


  • L'intersyndicale Education (FSU, Saiper, Sud-Education, Scenrac-CFTC) a annoncé hier, à l'occasion d'une conférence de presse dans les locaux de la FSU, suivre le mouvement national du 24 novembre. Un appel à la manifestation pour dénoncer la politique budgétaire qui frappe l'Education nationale, la veille de la venue du ministre de l'Education nationale à la Réunion.


    Alors que Luc Chatel, le ministre de l'Education nationale, pose ce matin les pieds à La Réunion, les mouvements de protestation se font plus en plus entendre. D'abord, les contractuels sont sollicités par le SGPEN-CGTR, pour profiter du passage du ministre au lycée de Bellepierre, à Saint-Denis, pour lui remettre une motion exigeant un plan de titularisation, et montrer leur mécontentement.

    Du côté de l'intersyndicale Education (FSU, Saiper, Sud-Education, Scenrac-CFTC), la venue d'un ministre se résume à un coup d'épée dans l'eau. "Je suis très sceptique à chaque fois qu'un ministre vient. Luc Chatel est à La Réunion aujourd'hui et n'envisage même pas de se rendre au salon de l'éducation. Et c'est la première fois qu'un ministre ne connaît rien à l'Education au regard de son cursus personnel", s'étonne Marie-Hélène Dor, secrétaire départementale adjointe à la FSU.

    Actuellement se discute à l'Assemblée nationale le budget de l'Education nationale. "Nous allons manifester car c'est une politique de suppression de postes. Pour la rentrée prochaine, il y aura 16.000 postes en moins, tous secteurs confondus donc même les administratifs doivent venir manifester. On s'est projetés sur 2012, c'est 80.000 postes qui auront été supprimés", s'exclame la représentante syndicale qui rappelle les conséquences qui y sont liées : aggravation des difficultés scolaires, effectifs en hausse dans les classes, augmentation de l'échec scolaire... "Pendant notre manifestation, nous irons voir les employés de la Poste qui seront en grève le même jour car c'est toute la fonction publique qui est en danger. Nous montrerons notre solidarité", a-t-elle souligné.

    L'ire des enseignants et des lycéens monte

    Au même moment, réforme de la formation des enseignant et réforme des lycées sont annoncés. "J'observe que ces réformes interviennent quand on supprime des postes. Le lien est évident : Ces réformes ont pour effet de vouloir supprimer d'avantages de postes. Elles ne vont répondre aucunement aux problématiques que l'on rencontre sur le terrain quotidiennement", affirme Marie-Hélène Dor.

    La réforme de la formation des enseignants, un des motifs centraux de la contestation universitaire du printemps, continue de susciter l'ire des syndicats. Présenté aux organisations syndicales le 13 novembre par la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse et le ministre de l'Éducation nationale Luc Chatel, le projet "définitif" prévoit que la formation des enseignants incombe désormais aux universités par l'intermédiaire des masters, et non plus aux instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM).

    Selon les syndicats, cela va avoir pour conséquences d'affaiblir le contenu professionnel de la formation et de tourner le dos à la mixité sociale du recrutement des futurs enseignants en rendant extrêmement difficile pour des milliers d'étudiants la présentation de concours désormais à bac plus 5.

    Fini la spécialisation par filière?

    De même, hier, le ministre de l’Education Luc Chatel a présenté les grandes lignes de son projet pour le lycée du futur. En seconde, en première et en terminale, un lifting va être effectué. Cette réforme met quasiment fin à la spécialisation par filière.

    La "nouvelle" classe de seconde débutera dès septembre 2010. Désormais, il y aura une heure et demie de cours d’économie pour tous, bien que cet enseignement soit qualifié d’option. La "nouvelle" classe de première débutera dès septembre 2011. Les enseignements seront désormais communs à hauteur de 60 %, afin de faciliter la réorientation des lycéens qui estimeraient s’être trompés de voie.

    Enfin, la "nouvelle" classe de terminale débutera dès septembre 2012. Elle sera celle où commence réellement la spécialisation. Handicapée par une fuite des bons élèves vers la filière scientifique, la filière littéraire bénéficie d’un coup de pouce : on pourra désormais y suivre un cours de droit.

    Enfin, une mesure commune aux trois niveaux : la mise en place de deux heures d’accompagnement obligatoire pour chaque élève à intégrer dans l'emploi du temps.

    Source : http://www.zinfos974.com/Education-Luc-Chatel-arrive-dans-un-contexte-de-protestation_a12271.html

  • La semaine à venir sera à nouveau placée sous le signe du mécontentement des personnels de l’Éducation nationale, particulièrement mardi 24 novembre, où sont prévues diverses actions.

    Seules la Fédération syndicale unitaire et la CGT appellent à la grève « de la maternelle à l’université ». La plate-forme revendicative de la FSU s’en prend ainsi aux suppressions d’emplois prévues au budget 2010, à la « réforme Chatel » du lycée, à la précarisation des emplois, au démantèlement des organismes de recherche, etc. Dans le Haut-Rhin, la FSU réunit mardi ses adhérents en assemblée générale dans une salle de la faculté des sciences de l’UHA, à 9 h 30, et appelle ensuite à un rassemblement à 11 h 15, devant la sous-préfecture de Mulhouse.

    Le SGEN-CFDT, qui n’appelle pas à la grève, s’inscrit dans le cadre de la semaine d’actions contre les suppressions de postes, décidée par le collectif « Un pays, une école, un avenir », qui, outre des syndicats d’enseignants, regroupe aussi des parents d’élèves. En guise d’action, le Sgen 68 organise, vers midi, devant l’école du Drouot, à Mulhouse, une action symbolique avec l’ensemble de ses élus académiques, enseignants et non-enseignants. Il s’agira, pour eux, de réaliser une « performance scénique » illustrant ce constat : « Le ministère fait le vide, le Sgen veut le plein. » Dans le cadre de la semaine d’actions, le syndicat demande également aux enseignants de remplir des « cartes de doléances », recensant tous les problèmes que posent les suppressions de postes.

    « Fin de la parité étudiant-État »

    Autre aspect de la mobilisation : la CGT du Centre régional des œuvres universitaires et scolaires appelle mardi à la grève et à une « action symbolique pour les funérailles » du Crous à 11 h, au 1 quai Dietrich, devant les portes du Crous de Strasbourg. La CGT met notamment en cause la politique d’embauche ou de non-embauche au Crous (quelque 290 personnes en Alsace), et le « malaise » au sein des personnels, qui se traduirait « par des dépressions ».

    Tonio Gomez, l’un de ses responsables, cite « l’exemple du restaurant universitaire de l’Esplanade où il y a plus de CDD que d’employés ». M. Gomez estime également que « le Crous remplit de moins en moins son rôle social » et cite, à titre d’exemple, « la fin de la parité étudiant-Etat » dans le financement du ticket de Resto U, où, aujourd’hui, « 70 % sont à la charge de l’étudiant ».

    Source : http://www.lalsace.fr/fr/region/alsace/article/2221516,208/Les-syndicats-se-mobilisent-cette-semaine.html



  • La Contestation estudiantine a continué à travers la Californie, le 20 novembre dans le sillage de la grande protestation contre la décision de l’Université de Californie (UC) d’augmenter les frais de scolarité de premier cycle dans une proportion stupéfiante de 32%.

     

    Le19 Novembre les dirigeants de l’université ont tenu leur dernière journée de réunions, des milliers d’étudiants à travers le système de l’UC ont protesté contre la hausse des frais de scolarité, les congés des travailleurs de l’université et d’autres effets des compressions budgétaires.

    Après que la hausse de la taxe est été adoptée, des manifestants outrés (entre 1000-2000) ont formé un blocus sur le lieu de la réunion à l’UCLA pour empêcher les dirigeants de l’université de partir. Ils ont réussi à retenir les dirigeants pendant plusieurs heures avant d’être dispersés de force par la police.

    De l’autre côté du campus de l’UCLA, les élèves ont participé à une prise de contrôle de Campbell Hall qui a duré jusqu’à environ 8:00 pm Nov.19. Les manifestants sont partis volontairement.

    À UC Davis, environ 200 manifestants étudiants ont pris en main l’administration du campus en construction dans la matinée du 19 novembre et y est resté jusque tard dans la soirée. 52 ont été arrêtés par la police du campus.

    À UC de Santa Cruz, où un certain nombre de changements de bâtiments se sont produits ces deux derniers mois, les étudiants ont occupé deux bâtiments – Kerr et Kresge Hall. Les étudiants sont restés à l’intérieur des bâtiments durant la nuit

    Aujourd’hui, Nov. 20, bien que la réunion des dirigeants soit terminée, de nombreuses protestations se sont poursuivies. À UC Berkeley, plusieurs dizaines d’étudiants continuent d’occuper des locaux malgré les efforts de UC Berkeley et de la police antiémeute. Lorsque la police a tenté de disperser l’occupation, des centaines d’étudiants et de travailleurs se sont rassemblés devant le bâtiment pour les défendre, il y a eu des affrontements avec les flics. Au moment d’écrire ces lignes, l’équipe SWAT a été appelé et il tente de défoncer les portes.

    Enfin, il ya une nouvelle occupation à l’UC-Davis à partir d’aujourd’hui, à Dutton Hall. Cela fait un total de six bâtiments occupés à travers le système de l’UC au cours des 24 dernières heures, dont quatre sont toujours en cours.

    Les dirigeants de l’ UC pourrait avoir réussi à lever des droits de scolarité, mais en faisant cela on dirait qu’ils ont réveillé un «géant endormi» à travers l’état. Encore et encore, les étudiants et les travailleurs à travers le campus UC disent qu’ils ne toléreront plus. Si les administrateurs de l’UC ne changent pas leurs politiques actuelles, ils pourraient être confrontés à un système de révolte qui s’étendraitl plus tôt qu’ils ne le pense.

    Charla Schlueter, de UCLA Students for a Democratic Society, a déclaré: «Les étudiants à travers la Californie se tournent vers des tactiques plus militantes, comme la désobéissance civile et l’occupation de bâtiment, car il est clair que les dirigeants et les administrateurs ne sont pas intéressés à leur donner le temps de leur journée. Nous allons voir plus de résistance, comme celle à travers le système de l’UC et au-delà, jusqu’à ce que les dirigeants de l’UC renoncent à leur projet de privatisation et d’attaques contre la classe ouvrière et les étudiants de nationalité opprimés. ”

    Source : http://futurrouge.wordpress.com/2009/11/22/usa-californie-lutte-des-etudiantes-contre-la-hausse-des-frais-dinscription-a-luniversite/


  • Ça faisait longtemps. Hier, les lycéens ont repris le chemin de la manifestation. Après Xavier Darcos, c'est au tour de Luc Chatel d'affronter la grogne lycéenne.

    Les lycéens ont ressorti les banderoles, les plots de signalisation en guise de porte-voix et ils ont recommencé leurs marches hier matin dans les rues de Joigny. Luc Chatel maintient le cap de ses réformes. Les élèves l'ont entendu et lui répondent, dans la rue.

    Une centaine d'élèves de l'établissement Louis Davier ont battu le pavé sous la pluie automnale. Après s'être rassemblés à l'entrée du lycée, ils ont attendu que les forces de gendarmerie ouvrent le chemin pour s'élancer.

    Aux sons du ban bourguignon, des djembés, les manifestants ont tenu à montrer leur détermination face aux réformes avancées par l'administration de Luc Chatel.

    Ils ont entonné des classiques slogans : « Chatel, si tu savais ta réforme où on se la met » et affiché des banderoles revendicatives. « Non aux lycées prison » ou bien encore « non à la réforme et aux suppressions de postes ».

    Ce sont surtout ces deux derniers points qui inquiètent les lycéens. Laure, Margaux, Anne sont en seconde. Elles ont séché les cours, mais selon elles, « il vaut mieux louper un cours et défendre nos droits. On est là pour que ça bouge. On ne veut pas de suppressions de postes », tonnent-elles au sein du cortège bruyant. « Faire du bruit, c'est le seul moyen de se faire entendre. On n'a pas envie d'être 40 dans une salle de classe. »

    Antoine Nau, en première S2 exprime une autre inquiétude. « Les heures d'accompagnement seraient prises sur les heures de cours classiques. Cela risque d'aggraver les inégalités entre les bons et les mauvais élèves.»

    Concernant la possible arrivée des policiers dans les lycées, les élèves y voient presque une provocation. « Je n'ai rien à me reprocher mais je n'ai pas envie d'être fliqué quand je suis au lycée. On nous parle d'économies. On nous dit qu'il va y avoir des policiers. Où est la logique ? »

    Depuis plusieurs années, les ministres de l'Education nationale ont beau changé, les lycéens continuent de refuser leurs réformes. Si Xavier Darcos avait eu maille à partir avec les lycéens, Luc Chatel, en poste depuis juin 2009, commence à se heurter à la même grogne.

    Source : http://www.lyonne.fr/editions_locales/jovinien/les_lyceens_reprennent_le_combat@CARGNjFdJSsHHhwBBx4-.html





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