• éducation. Les IUT s'estiment très maltraités par Valérie Pécresse, Ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche.

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    Pour l'association nationale des IUT, le constat est simple : ce que redoutait le réseau des 115 établissements français répartis avec leurs antennes dans 200 villes moyennes, est en train d'arriver. La perte d'autonomie avec en corollaire, à terme, la perte de leur identité, de ce qui faisait leur force : la qualité du diplôme. Bref, « l'heure des choix politiques a sonné »… avec cette question de confiance que pose donc désormais l'association : « Souhaite-t-on toujours des IUT forts, capables de mobiliser leur réseau sur tous les territoires pour la réussite du plus grand nombre (jeunes et moins jeunes), pour la formation par la technologie, pour l'insertion professionnelle à tous les niveaux de qualification ? » ou a contrario, l'affaiblissement du label Diplôme Universitaire Technologique qui garantissait l'enseignement dispensé dans tous les IUT de France.

    Et une interrogation qui concerne très concrètement l'établissement du pôle tarbais, le deuxième en importance de la Région, avec ses 1 500 élèves et ses 86 professeurs, ainsi que l'explique aujourd'hui Christelle Farenc, directrice de l'IUT de Tarbes et vice-présidente de l'association des IUT de Midi-Pyrénées puisque Tarbes fait partie des 59 IUT rencontrant actuellement des problèmes avec leur université de rattachement.

    Pour faire simple ? Eh bien avant la réforme Pécresse, « on avait un budget global et on faisait nos choix politiques » explique Christelle Farenc. Exemple ? Pour résumer, s'il fallait choisir entre ouvrir une nouvelle formation pertinente quant au bassin d'emploi du coin ou repeindre les murs, parce que l'établissement en avait besoin, c'était le conseil de l'IUT qui votait ces choix grâce à son autonomie de gestion, sa connaissance du tissu local aussi. Désormais ? « L'Université centralise les budgets, les découpe par thème et c'est tout le problème » poursuit Christelle Farenc. Bref, l'Université décidera et « nous, on pourra choisir la couleur des crayons ».

    Une modification beaucoup plus grave et profonde qu'il n'y paraît pour les IUT… car l'intérêt de l'Université ne sera pas forcément celui de l'IUT. Lequel, faute de moyens adéquats risquera alors de perdre en « valeur diplômante », système qui ouvrira la porte à la disparité de traitement sur l'ensemble du territoire national : en fonction des choix faits, il y aura les « bons » et les « mauvais » IUT, les bons et les mauvais DUT, « alors que jusqu'à présent tous le même DUT avait valeur égale partout, qu'il soit de Tarbes, Metz ou d'ailleurs » souligne Christelle Farenc.

    D'où l'appel à la mobilisation lancé pour le 10 novembre prochain, jour où les directeurs et présidents d'IUT rencontreront leur ministre après s'être donnés rendez-vous devant l'Assemblée Nationale, puis le Sénat pour attendre finalement les résultats de l'entrevue avec Valérie Pécresse devant le ministère de l'enseignement supérieur. Valérie Pécresse « dont la circulaire n'a servi à rien, la situation s'étant profondément dégradée depuis 1 an ».

    Source : http://www.ladepeche.fr/article/2009/10/30/704868-IUT-l-inquietude-grandit.html


  • L'avantage avec Luc Chatel, c'est qu'il est si discret, si vague dans ses propos, qu'avec lui tout semble résolu. Pourtant il reste encore des sujets brûlants sur la table, comme la réforme de la formation des enseignants. A Lyon, le Snes mobilise contre l'utilisation d'étudiants comme profs remplaçants, résultat, selon lui, de cette réforme.

    Manif à Marseille, fev 09 (Reuters)

    Le 19 octobre, le syndicat, qui est pourtant favorable à la réforme, a envoyé un courrier à ses membres. Il leur demande de refuser d'assurer l'encadrement des étudiants qui seraient envoyés dans leur établissement dans le cadre de "stages en responsabilité" (en classe seuls face aux élèves). A l'heure où l'on supprime des postes, le Snes y voit une façon détournée de recourir à du personnel précaire pour boucher les trous.

    A l'origine du mécontentement, la circulaire du ministère de l'Education le 20 août 2009, portant sur l'organisation des stages des étudiants préparant les métiers de l'enseignement. Elle en prévoit deux sortes. D'abord des stages d'observation et de "pratique accompagnée" qui ne posent pas de problème: ils existaient avant et sont la première approche du terrain.

     

    Le second type de stages - en responsabilité - fait, lui, débat. Avant ils étaient de 6 heures par semaine pour les futurs profs du secondaire. Juste après leur réussite au concours, ils avaient en effet une année de formation en alternance, généralement en IUFM (Institut universitaire de formation des maîtres) - l'apprenti prof discutait de son stage avec ses enseignants, analysait ce qui lui posait problème, etc.

    Manif à Lyon, 5 fev 09 (Reuters) Avec la réforme, ces stages peuvent aller jusqu'à 108 heures maximum, payés 3 000 euros. Comme la formation est rallongée d'un an - il faut désormais un master (bac plus cinq) -, il s'agit ainsi, officiellement, de permettre aux étudiants les plus modestes d'avoir une activité rémunérée et de ne pas renoncer devant la longueur des études. Mais en même temps, l'étudiant doit décrocher son master et son concours... Ce qui ne parait pas évident, vue la charge de travail que représentent les cours - préparation, correction, etc  - surtout lorsque l'on débute.

    "Le rectorat de Lyon envisage de placer l’étudiant 18 heures par semaine devant les classes d’un collègue absent, l’autre possibilité étant de répartir le service d’un collègue entre deux étudiants, écrit le Snes. Il s’agit d’utiliser - certains pourront dire exploiter - des étudiants-stagiaires sous-payés pour assurer des missions de remplacement" alors même que le gouvernement supprime 3000 emplois d’enseignants-remplaçants. S'ils ratent leurs concours, poursuit le syndicat, ces étudiants "seront des candidats tout trouvés pour devenir vacataires ou contractuels."

    Le Snes appelle donc ses adhérents à ne pas se porter volontaires pour assurer le tutorat de ces stagiaires, et à signer une pétition qui sera envoyée au Rectorat de Lyon.

    La réforme de la formation des enseignants, au coeur de la dernière crise universitaire, reste inachevée et particulièrement confuse. Plus grand monde ne sait où on en est, si ces stages doivent débuter dès cette année ou l'année prochaine, si toutes les académies les mettent en place ou si c'est à la discrétion de chacune...

    Le Snes réclamait depuis longtemps le recrutement des professeurs au niveau du master (et non plus de la licence). A ses yeux, c'est la reconnaissance d'un état de fait - la plupart des profs du secondaire faisaient cinq ans d'études. Et cela doit maintenant être suivi par une revalorisation financière.

    Source : http://classes.blogs.liberation.fr/soule/2009/10/dans-une-du-snes-de-lyon.html


  • Mercredi 4 novembre, lors des questions au gouvernement à l'assemblée nationale, le député du Parti de gauche, Marc Dolez, a interpellé, Valérie Pecresse, ministre en charge de l'enseignement supérieur, sur la disparition annoncée de l'IUFM de Douai. La ministre a déclaré avoir l'assurance du président de l'université d'Artois que le pôle universitaire sera maintenu à Douai. Elle a également demandé au recteur d'élaborer un schéma directeur de la formation des maîtres en région Nord Pas de Calais. Un schéma qui doit se faire en concertation avec les élus locaux. Malgré ces déclarations apaisantes, la mairie de Douai maintient sa manifestation prévue vendredi 6 novembre devant l'université d'Artois à Arras. 550 personnes sont d'ores et déjà inscrits.

    Source : http://www.lobservateurdudouaisis.fr/actualite/IUFM-de-Douai-:-la-ministre-assure-qu-un-p%C3%B4le-universitaire-sera-maintenu-a-Douai-1413-flash.html

  • Des membres du syndicat étudiant Unef ont remis ce matin le "prix de la destruction" à la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse, qui participait à une convention sur le thème du logement, à Paris (XXe), ont indiqué ces étudiants à l'AFP.

    Ce prix est décerné à Valérie Pécresse "pour être la ministre de l'Enseignement supérieur qui a vu le plus grand nombre de chambres détruites sous son mandat", précise son intitulé, en référence à la destruction prévue de 548 chambres à la cité universitaire d'Antony (Hauts-de-Seine).

    Selon une vidéo de l'Unef qu'a pu voir une journaliste de l'AFP, plusieurs membres de l'Unef ont interrompu Mme Pécresse, chef de file de l'UMP pour les régionales en Ile-de-France, pour lui remettre ce prix, tandis que d'autres membres jetaient des confettis et distribuaient des tracts mentionnant "Antony en danger, Pécresse coupable!".

    Un second prix a également été remis au président du conseil général des Hauts-de-Seine, Patrick Devedjian.

    "Le but de cette action est de montrer qu'on attend des actes concrets vis-à-vis des chambres universitaires qui sont dans les Hauts-de-Seine", explique Emmanuel Zemmour, membre de l'Unef. "Nous demandons que les chambres (du bâtiment C de la cité universitaire) ne soient pas détruites mais réhabilitées", a-t-il poursuivi.
    Valérie Pécresse a justifié la destruction de ces chambres par la "vétusté" des logements et la présence d'amiante.

    La ministre a annoncé 12.000 logements supplémentaires pour les étudiants en 2009, avec la construction de 3.807 chambres et la réhabilitation de 8.412 autres.
    La résidence de la cité universitaire Jean Zay d'Antony est l'une des plus grandes d'Europe, avec 2.100 logements aux loyers compris entre 130 et 220 euros.

    Source : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/11/07/01011-20091107FILWWW00597-pecresse-recoit-le-prix-de-la-destruction.php

  • La grève des universitaires, l'an dernier, allait détourner les bacheliers, menaçait Valérie Pécresse. L'Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne fut particulièrement touchée par ce mouvement... or, elle bat tous ses records d'inscriptions, tant en première année qu'en masters. Elle va ainsi largement dépasser les 40 000 étudiants cette année, après avoir enregistré jusqu'à 66.000 demandes sur la plate-forme informatique Sesame.

    «Nous avons ajourd'hui plus 8,5% d'inscriptions en première années de plus que l'an dernier payées ou en cours de paiement», m'explique Jean Marc Lehu, directeur de la communication de l'Université, maître de conférence en gestion, responsable d'un master pro de logistique qui reçoit... près de 200 candidatures par place ! Au total, Paris-1 compte 6.900 inscrits en première année.

    L'afflux de candidats, reconnait-il, peut aussi s'expliquer «par la crise». Après tout, l'Université est beaucoup moins chère que les écoles privées ou de chambre de commerce. Mais certains signes ne trompent pas qui montrent que les efforts des universitaires pour améliorer leur offre de formation sont reconnus. Ainsi les doubles cursus proposés dès la licence ou certains masters pro sont plébiscités par les bacheliers et les étudiants. La double-maîtrise franco-anglaise (Etudes Internationales et Européennes) a ainsi attiré 2500 candidatures : + 614 % pour 50 places disponibles.

     

    Cet afflux de candidats à Paris-1 Panthéon-Sorbonne est particulièrement significatif. Cette université fut l'une des plus touchées par le mouvement. Dès le 28 janvier - juste avant que la grève ne commence - je publiais sur ce blog le verbatim d'une rencontre avec plusieurs enseignants chercheurs de Paris-1. On pouvait y lire les raisons de ce mouvement, la colère de ces universitaires. Dans une Sorbonne bunkérisée par le rectorat, des Assemblées générales régulière ont montré la profondeur de cette protestation - ici le compte rendu d'une de ces AG, commune avec Paris-4, suivie de l'occupation temporaire d'un bâtiment à l'initiative des historiens. J'ai régulièrement rencontré de nombreux universitaires de Paris-1 dans les manifestations. Le centre de Tolbiac, où se concentrent les premiers cycles, a souvent été le lieu d'une mobilisation étudiante aux côtés des universitaires...

    Le détail des inscriptions en première année est d'autant plus parlant. Ainsi, l'UFR d'histoire a été à la pointe du mouvement de grève, or, les inscriptions y sont en hausse de 35% et 800 inscrits en première année ! Même topo en philosophie. Augmentation aussi en sciences économiques, avec plus 6%.

    Tous ces éléments n'ont donc pas conduit à une "fuite", bien au contraire, des bacheliers ou d'étudiants à la recherche de master de grande qualité, tant dans la filière recherche que dans la filière "pro". Pourtant, la pénurie terrible de contrats de thèse - un seul contrat en perspective pour une trentaine d'inscrits en master recherche de relations internationales par exemple - aurait pu se traduire par une désaffection massive. Ce n'est pas le cas, montrant que l'appétit de formation et l'attractivité des université demeurent très puissants.

    Source : http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/11/a-paris1-universit%C3%A9-gr%C3%A9viste-records-dinscriptions.html





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