• Fin de l’année universitaire : les Conseils Centraux de Paris-Sorbonne se sont réunis

    Communiqué de l'Association Générale des Etudiants de Paris-Sorbonne (AGEPS), le 30/04/2009

    Les universités françaises connaissent depuis maintenant trois mois un mouvement de grève sans précédent. Toute la communauté universitaire est mobilisée pour la sauvegarde du service public d'éducation. Le gouvernement, en jouant le pourrissement, prend l’université en otage, mettant en péril la bonne tenue du semestre en cours. Cette absence d’écoute de la part des ministères de l’Education Nationale et de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche est criminelle.

    Ce jeudi après-midi 30 avril, une réunion extraordiane des Conseils Centraux de Paris IV a débattu de la question de la validation du second semestre. Cette question de l’organisation de la fin du semestre se pose avec de plus en plus de force à mesure que l’année universitaire avance. 

    Deux hypothèses se présentent pour la fin de l’année : la première dans le cas où les cours reprennent, ce qui permet d’organiser des examens ; la seconde en l’absence de reprise des cours, ce qui empêcherait les examens de se tenir. L’AGEPS, en fonction de chacune d’elles, a réaffirmé à cette occasion les principes auxquels elle est attachée.

    Dans le cas d’une éventuelle reprise des cours, l'AGEPS a demandé à ce que les principes suivants soient respectés:

    - les examens porteront exclusivement sur ce qui a été vu dans les cours qui auront effectivement eu lieu, dans les conditions normales et aux horaires prévus, après la fin de la grève.

    - au sein de chaque UE, la coordination doit s'opérer entre les enseignants et les étudiants afin de clarifier ce qui pourra faire l'objet d'un examen ou non.

    - les cours en ligne doivent être considérés comme une aide et non comme un cours en tant que tel. Ils ne peuvent faire l'objet d'un examen quel qu'il soit.

    - les examens finaux seront coordonnés par le Service Central des Examens, et non UFR par UFR, afin d’éviter les problèmes organisationnels que notre université avait connu lors de la session d'examens post-CPE.

    Si la mobilisation se poursuit face au mépris des ministères et que les cours ne reprennent pas, il sera impossible de sanctionner la validation du semestre par des examens. Cette seconde hypothèse semble la plus probable au vu de la situation actuelle. Dans ce cas, le semestre aura été inexistant, puisque aucun cours n’aura pu se tenir dans des conditions normales ou en nombre suffisant, ce qui serait un coup tragique pour la création et la transmission du savoir, mission première des universités.

     

    L’AGEPS soutient pour ce cas de figure une solution qui permet de sauvegarder l’égalité entre tous les étudiants, mobilisés ou non, devant l’accès au diplôme. C’est pourquoi nous avons refusé l’octroi d’une note arbitraire, ce qui aurait été inégalitaire. La solution que nous avons défendue est celle d’une neutralisation de ce semestre. Les crédits correspondants au semestre 6 (30 crédits) seraient alors automatiquement accordés, sans note associée puisque le semestre n’a pu se tenir. La moyenne de la licence sera alors calculée sur 5 semestres au lieu de 6.

    Les instances de l’université nous ont affirmé que les étudiants ne seraient pas pénalisés dans l’avancée de leurs études, quand bien même le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche refuserait cette solution.

     La motion issue du Conseil Extraordinaire de Paris-Sorbonne de ce jeudi 30 avril expose les deux hypothèses précitées. Elle propose en fonction de chacune d’elles des solutions techniques d'organisation de la fin de l'année similaires à celles soutenues par l’AGEPS. Cette motion sera publiée sur le site de l’université dès le lundi 4 mai.

    Source: http://www.ageps.free.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=143&Itemid=1

    Tags Tags : , , , ,