De : Laurent Bonelli
Paru :
Le Monde diplomatique
On a enfin une explication aux mobilisations qui secouent le monde de l’enseignement supérieur et de la recherche depuis quatorze semaines : elles sont manipulées par l’extrême gauche ! Le 4 mai, le porte-parole de l’Union pour un mouvement populaire (UMP) Frédéric Lefebvre fustigeait ainsi la
« minorité de surexcités qui sacrifie pour des raisons idéologiques l’avenir des jeunes ». Le même jour, l’éditorialiste du
Figaro, Yves Thréard, expliquait à ses lecteurs que l’université française
« continue de creuser sa tombe par la faute de quelques enragés ». Dans la foulée, le socialiste François Hollande tançait
« une extrême gauche qui cherche, pour des raisons qui lui appartiennent, à engager un conflit qui n’a que trop duré (
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». Il crut même retrouver un instant des airs thoréziens en clamant :
« à un moment, il faut savoir sortir d’un conflit », oubliant juste la seconde partie de la phrase prononcée en juin 1936 par le secrétaire général du Parti communiste français :
« Dès l’instant où les revendications essentielles ont été obtenues. »
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