• L'OCDE recommande à la France d'aller encore plus loin dans les réformes

    Dans son rapport sur l'économie française, l'organisation salue les chantiers engagés depuis 2007 mais regrette le coût et la timidité de certaines réformes. L'augmentation du taux d'emploi et la baisse des dépenses sont incontournables pour éviter les hausses d'impôts.

    Une fois n'est pas coutume, l'OCDE consacre dans son rapport sur l'économie française, publié hier, un volumineux chapitre sur les réformes menées depuis 2007 et l'arrivée de Nicolas Sarkozy à l'Elysée. Elle y salue les nombreux chantiers engagés conformément aux recommandations du précédent rapport de l'organisation, il y a deux ans. « Même dans un pays comme la France, il [Nicolas Sarkozy] a montré que la réforme était possible et qu'aucun secteur n'était intouchable », ont expliqué hier les auteurs, Alain de Serres et Peter Jarrett. Comme le souhaitait l'OCDE, la France a commencé à réformer son marché du travail, même si le contrat unique a été écarté : exonération de charges pour les heures supplémentaires, rupture de contrat conventionnelle, mise en place de Pôle emploi, incitations à l'emploi des seniors, assouplissement des 35 heures, création du RSA, etc.

    L'OCDE se félicite aussi des réformes « significatives » dans l'éducation et la recherche (autonomie des universités, agence d'évaluation de la recherche, réforme du CNRS, crédit impôt recherche, etc.), mais aussi celles menées pour stimuler la concurrence via la loi de modernisation de l'économie : autorité de la concurrence, négociabilité des prix dans la distribution, etc.

    Passé ce satisfecit, l'OCDE se montre beaucoup plus critique sur le coût et l'efficacité des réformes, qui, le plus souvent, ne sont pas allées aussi loin que les intentions initiales. Ainsi, la France reste- t-elle très en retrait en termes d'heures travaillées par salarié et surtout de taux d'emploi (jeunes, seniors). L'OCDE prône un relèvement de l'âge légal de la retraite, un assouplissement plus marqué de la législation sur les licenciements, et constate que « le maintien de la durée légale de travail à 35 heures a eu pour corollaire une défiscalisation coûteuse pour les finances publiques des heures effectuées au-delà de ce seuil, dont l'efficacité devra être soigneusement évaluée. »

    Pour lire la suite de cet article franchement édifiant: http://www.lesechos.fr/info/france/4859182-l-ocde-recommande-a-la-france-d-aller-encore-plus-loin-dans-les-reformes.htm


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