Les étudiants veulent passer leurs examens mais simplifiés

Les Français refusent les diplômes au rabais, comme le révèle notre sondage. Tandis que les perturbations persistent dans une vingtaine de facs, les étudiants s’inquiètent.

Des dizaines de milliers d’étudiants ont actuellement une boule dans le ventre. Non pas parce qu’ils stressent à l’idée de rendre une copie blanche lors de leurs partiels de fin de semestre, mais parce qu’ils n’ont pas la certitude de pouvoir tout simplement les passer. Alors que le mouvement contre la politique éducative du gouvernement loi sur l’autonomie des universités, décret sur le statut des enseignants-chercheurs et réforme de la formation des maîtres entre aujourd’hui dans sa quatorzième semaine de contestation et qu’une vingtaine de facs demeurent perturbées, ils sont nombreux à redouter, comme leurs parents d’ailleurs, une année blanche.

Et ils ne veulent surtout pas de partiels validés automatiquement pour tous les élèves, comme le préconisent certaines voix radicales.

Une semaine décisive

Selon un sondage CSA que nous dévoilons, la grande majorité d’entre eux (93 %) souhaitent que les examens soient maintenus. Mais un peu plus de la moitié (52 %) demandent qu’ils soient allégés. Une opinion à contre-courant de celle de la Coordination nationale des universités (CNU), à l’origine de la fronde qui a appelé à ne « pas organiser la tenue des examens jusqu’à la satisfaction de ses revendications ». « Ne jouons pas la politique du pire avec les examens. Il faut aménager le calendrier des épreuves et le contenu des partiels », prévient Jean-Baptiste Prévost, président de l’Unef, syndicat étudiant de gauche. « Il n’est pas question de brader les examens », souligne Simone Bonnafous, porte-parole de la Conférence des présidents d’université (CPU).

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À lire aussi, toujours sur le site du Parisien: Des parents s’unissent contre les blocages. Extrait: «'Il faut que les examens aient lieu, sous la protection de vigiles ou de policiers si nécessaire !' En s’élevant dès début avril contre les blocages d’universités, Guilaine Rimbourg, mère d’une étudiante en 2^e année LEA à Rennes-II, s’est retrouvée à la tête des parents en colère.»