Paroles de manifestants

Une étudiante de Paris IV m’avait dit d’être présente à 13h30 place de la Sorbonne. Elle m’avait prévenue qu’il y aurait une “action” avant le départ pour la manifestation à Denfert-Rochereau. J’arrive avec quelques minutes de retard : les manifestants ont déjà filé au croisement de la rue des Ecoles et du Bd St-Michel. D’un côté, ils déversent des sacs de sable, de l’autre ils bloquent la rue.

Mission réussie : les voitures sont obligées de faire demi-tour et pendant une vingtaine de minutes, c’est un peu la pagaille pour les automobilistes. Les manifestants finissent par repartir, direction Denfert. En chemin, je discute avec Arianne. En 3e année de licence de lettres classiques, la jeune fille de 20 ans est secrétaire générale de l’Association générale des étudiants de Paris-Sorbonne, un syndicat indépendant. Pour elle, “si le mouvement dure, c’est qu’”on a raté le coche de la loi LRU”, la loi liberté et responsabilité des universités.

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Les examens, Françoise Litrico les a déjà passés. Elle fait partie du personnel “Biatoss”, un nom un peu barbare qui désigne tous les personnels non enseignants de l’université. A Paris IV, elle est responsable administrative de l’UFR (unité de formation et de recherche) d’italien et de roumain. Le combat des Biatoss est moins connu que celui des enseignants-chercheurs mais, selon Françoise Litrico, les Biatoss sont les “premiers touchés par la loi LRU”.

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