• V. Pécresse: Les 18 universités autonomes auraient "donné envie aux autres"!

    Les deux tiers des universités seront autonomes dès 2010

    Valérie Pécresse a annoncé le passage à l'autonomie de 33 nouvelles universités en 2010. La Conférence des présidents d'université dresse un bilan satisfaisant des sept premiers mois d'autonomie, mais souhaite « plus d'accompagnement ».

        Tenter d'effacer les séquelles du conflit, rassurer la communauté universitaire et montrer que la dynamique des réformes ne s'interrompra pas. Alors que les campus hexagonaux s'apprêtent à fermer leurs portes, exception faite de ceux organisant des sessions d'été (lire ci-dessous), Valérie Pécresse cherche à clore cette année mouvementée sur une note positive. La ministre de l'Enseignement supérieur a dévoilé hier une nouvelle liste de 33 universités qui ont demandé - et obtenu - de la rue Descartes de devenir autonomes dès janvier 2010. Elle s'ajoute aux 18 établissements pionniers qui gèrent déjà seuls depuis janvier leur budget (global), leur masse salariale (paie, postes…) et s'occuperont d'ici peu de leur patrimoine. Trois compétences clefs que la loi autonomie d'août 2007 (LRU) a progressivement prévu de déléguer aux universités.

    Les pionnières ont donné envie

    Cheval de bataille du gouvernement et des présidents d'université, l'autonomie deviendra donc à compter du 1 janvier une réalité concrète pour les deux tiers (51) des 83 campus. Les choses sont allées plus vite que prévu : ce printemps, 33 conseils d'administration ont souhaité devancer le calendrier qui leur laissait jusqu'en 2012. Les 18 pionnières « ont donné envie aux autres », « l'aspiration à l'autonomie ne se dément pas », s'est félicité hier Valérie Pécresse, visiblement désireuse de montrer que le long mouvement du printemps contre la LRU n'a pas épuisé, comme certains le craignaient, les velléités réformatrices des campus. Signe qu'elle déconnecte les deux sujets, la rue Descartes accorde d'ailleurs leur autonomie à plusieurs bastions contestataires (Rennes 2, Tours, Nantes…).

    La Conférence des présidents d'université (CPU) s'est évidemment « réjouie » de ces nominations massives. Sept mois après le début de la réforme, elle estime que les 18 premières facs ont assez bien réussi leur examen de passage, même si elles n'ont pas assez exploité les possibilités offertes par la loi.

    Un geste politique attendu

    La réforme n'avait de fait rien d'évident pour les universités, dont les personnels, peu rompus à ces missions techniques (paie, management…), s'inquiétaient d'une « mise en concurrence » entre établissements. « Finalement, il n'y a pas eu d'endroit où ça s'est mal passé », raconte Lionel Collet, le patron de la CPU. « Les personnels ont tous été payés en temps et en heure, y compris pendant le mouvement. »A demi-mot, le patron de la CPU avoue pourtant un regret : « Nous avons été très prudents, alors que nous aurions aimé faire plus de choses en matière de ressources humaines sur les échanges de postes, par exemple. » Pour « mieux accompagner »les facs autonomes, la CPU souhaite moins de contrôles administratifs a priori et plus de moyens au budget 2010. « En 2009, chaque université autonome a reçu 250.000 euros : c'est techniquement honnête par rapport aux charges, mais nous aimerions un geste politique », explique Lionel Collet. Pour l'heure, le gouvernement s'est engagé à ne pas supprimer de postes en 2010 et 2011.


    via:
    http://www.lesechos.fr/info/france/02061876334-les-deux-tiers-des-universites-seront-autonomes-des-2010.htm

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