• Le mouvement des enseignants-chercheurs s'éternisant, les étudiants commencent à s'inquiéter pour leurs diplômes. Revue des scénarios possibles.

    Neuf semaines de grève, et toujours pas de sortie de crise. Nouvelle manif cet après-midi, facs toujours bloquées… Le mouvement des enseignants-chercheurs s’enlise. Dans ce contexte, quel est l’état d’esprit des étudiants, embourbés dans un des conflits les plus longs de ces dernières années?

    A l’approche des examens, ils sont encore nombreux à soutenir le mouvement mais l’inquiétude grandit. La validation des diplômes est-elle menacée? Y aura t-il un report des examens, si oui quand? Beaucoup d’interrogations et peu de réponses pour le moment.

    «Tant que le conflit n’est pas terminé, on ne peut pas savoir, rien n’est défini.» Voilà ce que répond à longueur de journée Marine, représentante des étudiants en médiation culturelle à Paris III, à tous ses camarades inquiets. Elle assure: «L’année universitaire n’est pas foutue. D’une manière ou d’une autre, les profs et l’administration trouveront un moyen de nous évaluer.»

    Plusieurs scénarios sont d’ores et déjà envisagés, variables d’une université à l’autre et même d’un prof à un autre.

    Pour lire la suite (en particulier l'«hypothèse 4», évoquée par Nicolas Offenstadt): http://www.liberation.fr/societe/0101559853-greve-a-la-fac-et-les-exams

  • par Pierre Jourde (27 mars 2009)

    On prend l'habitude de la rhétorique automatique du journalisme français lorsqu'il s'agit de rendre compte d'une grève. On sait qu'on aura droit aux habituels « usagers pris en otage », à l'inévitable « grogne », désormais unique mot autorisé pour désigner toutes les formes de protestations. Les Français ne contestent pas, ne sont pas mécontents, ni révoltés, ils grognent. C'est une nature. On sait aussi qu'on aura bien du mal à connaître les raisons exactes d'une grève. La seule fois où je me souvienne d'avoir été clairement informé sur les problèmes qui avaient conduit une profession à faire grève, c'était à l'occasion d'une grève des journalistes.

    Le mouvement des universitaires (et des chercheurs, des professeurs du primaire et du secondaire, des étudiants, des BIATOSS) n'échappe pas à la règle. Tout y passe. On explique tranquillement en quoi la réforme des concours consiste à allonger la durée d'études des futurs professeurs. On titre en très gros caractères, comme Le Figaro, sur le fait que les grévistes sont payés, histoire de bien attiser les réflexes populistes contre ces intellectuels privilégiés. La couverture médiatique de ce mouvement est dans l'ensemble caractéristique du mépris dans lequel sont tenus les intellectuels. Heureusement, Libération se démarque très nettement, par la rigueur du travail de fond accompli par ses journalistes sur ce sujet.

    Ce climat de haine populiste, entretenu par certains, apparaît bien dans le contenu des messages postés sur le site du Monde. Cela n'a rien d'étonnant si l'on se réfère au travail effectué par les deux journalistes qui couvrent depuis le début, pour le Monde, le mouvement des universitaires, Luc Cédelle et Catherine Rollot. Sans surprise, les deux spécialistes moulinent la machine à déverser du langage automatique, dont on se demande si on l'apprend dans les écoles ad hoc, ou si elle est un effet du confondant mimétisme du journaliste moyen, qui s'empresse de reprendre les sujets et les expressions des confrères, de préférence lorsqu'il s'agit de clichés ou de fautes de français. Le lecteur a donc droit à sa dose habituelle de « grogne », de titres commençant par « quand » en toute inutilité (« Quand les dossiers de M. Darcos et Mme Pécresse agrègent les contestations »). Peu importe, sans doute, mais il y a lieu de craindre que celui qui s'exprime par automatismes pense par automatismes.

    Pour lire la suite: http://www.fabula.org/actualites/article30135.php


  • Article publié le 18 mars 2009 par Henri Maler, Olivier Poche

    Cela ne fait aucun doute : si vous voulez bénéficier de l’attention des grands médias, il vaut mieux être enseignants-chercheurs que salariés de la SNCF (ou simplement membres des personnels administratifs des Universités). Certes, les radios et les télévisions accorderont à vos revendications ou à votre mobilisation à peine plus d‘attention qu’à un fait-divers, surtout si celui-ci est suffisamment sordide, mais elles en parleront tout de même… Et dans la presse quotidienne et nationale imprimée ?

    Dans la presse écrite, la morgue et le mépris qui ont, peu ou prou, été déversés par les préposés aux commentaires sur la plupart des mobilisations sociales contre les réformes néolibérales depuis 1995, sont, face à l’actuelle mobilisation universitaire, fortement atténués : effet de proximité sociale, sans doute, entre les éminences du journalisme et les sommités académiques ; effet de proximité, éventuellement miné par un conflit de légitimité entre les chercheurs et le clergé médiatique, comme le montre la sortie de Franz-Olivier Giesbert qui, dans Le Point, accusait les universitaires, d’avoir « chevillée au corps, l’idéologie du Père Peinard ».

    Mieux : les divisions politiques entre les principaux journaux ne sont pas sans effets. Force est de constater qu’entre l’hostilité (embarrassée…) que manifeste Le Figaro et la proximité (revendiquée…) dont témoigne Libération, l’écart est grand : informations minimalistes dans le premier cas (assorties d’entretiens réservés à la droite, et d’enquêtes à charge sur les enseignants-chercheurs qui « ne publient pas » ou les grévistes qui « sont payés »), couverture généreuse dans le second. Et, entre les deux , Le Monde

    Le Monde qui le 14 novembre 2007 annonçait dans un bref article « la fin du mouvement contre la loi sur l’autonomie », une loi que l’éditorialiste anonyme du quotidien avait ardemment soutenue. Plus d’un an plus tard le quotidien, grand communicateur de toutes les « réformes » gouvernementales, est confronté à de nouvelles « réformes » dont la plupart poursuivent la grande « rénovation » néo-libérale entreprise par le gouvernement. Suspense : Comment Le Monde va-t-il informer sur le conflit entre universitaires et gouvernement ?

    Pour lire la suite: http://www.acrimed.org/article3102.html


  • Toutes trois sont des universités éruptives. A Toulouse-II-Le Mirail (UTM), Rennes-II ou Paul-Valéry-Montpellier-III, toutes spécialisées en lettres et sciences sociales, les étudiants et les enseignants sont prompts à sortir des amphis pour devenir des "anti".

    Cette année, elles sont à la pointe de la contestation contre les réformes de l'enseignement supérieur. Comme en 2008, et l'année d'avant. A Rennes-II, le président Marc Gontard fait ses comptes : "En 2006, lors de la contestation du CPE (contrat première embauche), j'ai eu huit semaines de blocage. En 2007, pendant le mouvement contre la loi sur l'autonomie des universités, je n'ai eu que dix jours ! La mobilisation actuelle se solde déjà par sept semaines d'arrêt des cours."

    Cette agitation chronique ne va pas sans victime. "Les plus touchés, regrette Anne Fraïsse, présidente de Montpellier-III et parmi les plus engagées contre les actuelles réformes, sont les étudiants de licence, ceux qui viennent d'arriver et qui sont les plus faibles. Après quelques semaines d'interruption des cours, certains lâchent prise. Dans notre pyramide des âges, les mouvements provoquent des trous, comme les guerres dans celle de la population française."

    Beaucoup d'étudiants travaillent pour payer leurs études. Ce sont les premiers touchés. "A la reprise des cours, ils ne pourront pas étudier à plein temps pour rattraper le temps perdu, constate Patrick Mpondo-Dicka, vice-président du conseil des études et de la vie universitaire de Toulouse-II. En plus, ils profitent de l'absence de cours pour travailler davantage et glissent vers la vie active sans diplôme."

    Pour lire la suite: http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/03/31/les-facs-mobilisees-voient-leur-image-se-degrader_1174709_3224.html#ens_id=1088072


  • Les animations de la Sorbonne foraine sont maintenues :

    10h-11h30 (ANNULÉ) : Antoine Blocier (élu PCF Pontault-Combaul, 77) "La démocratie
    participative, au-delà du cliché".

    11h30-13h : C. Callard, N. Offenstadt, table ronde "L'histoire de la
    violence : enjeux et effets ideologiques d'une saisie"

    10h-14h : le SUAPS vous propose d'organiser des stands (golf, basket,
    pétanque,...)

    11h30-12h : J. Soler, "L'enseignement du latin, l'histoire et l'antiquité
    :  pour quoi faire?"

    12h-14h: Concert de jazz

    12h30 (en guise d'entracte): Déclamation de la première Darcolinaire

    à partir de 14h: des artistes de rue montent de petits spectacles et des lectures de contes.

    à partir de 16h: Boeufs de jazz; qui veut jouer est le bienvenu!