• 12h30 : débat ouvert, Mobilisation du second semestre 2009, bilan et perspectives.
     (cour d'honneur de la Sorbonne)


    16h : réunion du comité de grève pour préparer l'AG commune de la rentrée. (cour d'honneur de la Sorbonne)


  • Procès de Clément Onimus, doctorant interpellé dans le cadre de la manifestation de soutien à l'occupation de la Sorbonne du 26 mars, et accusé à tort de "violences avec armes sur un CRS". Une manifestation de soutien est prévue.

    RDV à 9h devant le Palais de Justice, 24e chambre pour un rassemblement de soutien.

  • Dès 9h il y aura encore besoin de personnes pour venir tracter en Sorbonne et dans les centres lors des inscriptions.

  • Il y a trois ans, le New York Times créait le choc avec une photo des sanitaires vétustes d'un campus parisien. Nulle surprise, car année après année, l'université française accumule les handicaps financiers. Le Centre d'analyse stratégique vient de le rappeler : quand les pays développés consacrent en moyenne 1,5% de leur PIB à leur enseignement supérieur, la France traîne à 1,3%.

    Et encore ! Cette moyenne gomme-t-elle les disparités entre filières sélectives, relativement privilégiées et universités maltraitées. Ce sont pourtant ces dernières qui accueillent à portes grandes ouvertes la majorité des néo-bacheliers et amènent un tiers de chaque génération à un diplôme à bac+3, ou mieux. Ce n'est certes pas ridicule, mais loin du modèle suédois, qui en forme 70%.

    Il fallait donc battre le tocsin, clamer l'urgence et… agir. Or, qu'a fait l'Etat ? Il a parlé. Par la voix du président de la République, avec la subtilité et la crédibilité qu'on lui connaît depuis le 22 janvier. Plus encore -et c'est bien naturel-, par celle de la ministre chargée de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.

    Récemment confirmée dans ses fonctions, Valérie Pécresse a depuis plus de deux ans multiplié effets d'annonces et financements incertains. « J'ai un chiffre en tête mais je ne vous le dirai pas… », vient-elle de déclarer en présentant la stratégie nationale de recherche et d'innovation.

    A cet égard, son « plan campus » est symptomatique. Lancé en février 2008 pour « répondre à l'urgence immobilière » avec la promesse de cinq milliards d'euros pour dix projets lauréats, l'appel à projets suscita un espoir compréhensible chez des responsables d'universités habitués à la pénurie.

    Pour lire la suite de cette tribune de Marc Lipinski, vice-président de l'ARF (Association des Régions de France): http://www.rue89.com/2009/07/17/universites-face-a-lurgence-annoncee-laction-reste-molle

     


  • Le 10 août 2007 est promulguée la loi LRU (Libertés et responsabilités des universités), adoptée à la sauvette le 1er août : prenant en charge cette élaboration hâtive, Madame Pécresse a pu croire longtemps que la rupture du paradigme universitaire qu’elle promouvait ainsi allait passer sans trop de difficultés. Certes, en octobre 2007, les étudiants engagent un mouvement dans une bonne moitié des universités françaises ; certes, ils sont soutenus çà et là par des universitaires et des collègues du personnel administratif ; certes, un vrai débat est lancé dans certains des syndicats et certaines des associations de l’enseignement supérieur et de la recherche dont l’une, SLU, voit justement le jour à cette occasion ; certes, le débat - et le combat - connaissent une nouvelle étape au printemps 2008 avec le mouvement lié à la remise en cause des organismes publics de recherche. Reste toutefois qu’il y a un an et demi, le monde de l’enseignement supérieur et de la recherche ne s’était pas massivement saisi des questions posées par cette nouvelle loi. Pas plus qu’il ne s’était vraiment emparé l’année précédente des conséquences du Pacte pour la Recherche ou de la création des deux agences nationales (ANR et AERES), dont on allait vite percevoir le rôle essentiel dans le nouveau dispositif voulu par le gouvernement. Toutes celles et tous ceux qui avaient tenté de mobiliser leurs collègues durant cette période partagent sans doute ce constat.

    Le premier semestre 2009 nous met devant une situation de nature profondément différente. On pourrait l’expliquer en posant que les acteurs de ce mouvement ont agi à la fois parce qu’ils étaient touchés en tant que personnes et parce qu’ils étaient atteints en tant que membres d’un corps. Du même coup, les conditions commençaient à être réunies pour que le dossier devienne politique aux yeux d’une bonne part des collègues concernés : comme dans tout agir politique, s’y sont croisés ethos individuel, conscience des droits et devoirs d’un groupe constitué et réinscription de l’université dans le champ social et politique. Pour beaucoup, et ce n’est pas un hasard, la réforme de la formation et du recrutement des enseignants du premier et du second degré a joué un rôle essentiel dans cette prise de conscience, parce qu’elle touche au cœur de la fonction sociale des universités, parce que s’y noue de manière évidente l’ensemble de ces dimensions. Dans un milieu éminemment individualiste, où toute explication des dynamiques et de l’idéologie mises en œuvre dans l’université est souvent perçue avec suspicion ou incrédulité et où la tension vers la recherche d’une « vérité scientifique » tend à gommer toute analyse politique du monde et de nos pratiques, ce regain d’action collective est riche de perspectives à moyen terme. Il pourrait déboucher sur une repolitisation du milieu universitaire. Il a d’ores et déjà refait de l’université un objet politique.

    Pour lire la suite: http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article2830