• Le lycéen parisien, médiatisé cet été pour avoir vu son inscription en terminale soumise à chantage, lance un nouveau syndicat lycéen.

    Quelques semaines de repos, et le voilà de retour. Tristan Sadeghi, lycéen fraîchement entré en terminale au lycée Ravel à Paris, reprend la lutte contre les réformes du lycée. Au sein d'une nouvelle structure syndicale, Force Lycéenne, lancée ce mercredi lors d'une conférence de presse, devant le ministère de l'éducation nationale.

    Tristan Sadeghi, c'est ce lycéen bloqueur, dont l'histoire avait fait grand bruit, début juillet. A cause de son rôle de meneur lors de divers blocages contre les lois Darcos, son proviseur avait demandé à Tristan de s'engager par écrit à ne plus bloquer son établissement, s'il voulait être inscrit en terminale. Outré par le chantage, Tristan avait refusé, puis obtenu gain de cause. Avec à la clé une petite notoriété, puisque Luc Chatel lui-même était intervenu pour défendre le proviseur.

    Un symbole

    Ce mercredi, voilà donc Tristan prêt à affronter la nouvelle année scolaire comme il avait terminé la précédente: dans l'engagement politique et syndical. Sa notoriété toute entière au service d'une nouvelle structure. S'il n'est pas le président de Force lycéenne — ce rôle revient à Bruno Antzenberger —, c'est bien Tristan que l'on retrouve, le plus à l'aise de la bande, devant les micros.

    «Tristan est le symbole de la répression», explique Florian Khanh, représentant du syndicat Sud. Ce dernier s'affiche aux côtés de Force lycéenne : les deux syndicats s'unissent, et annoncent dans la foulée la création d'un «front lycéen».

    Les deux formations promettent d'ailleurs une année riche en protestations si Luc Chatel continue le travail de Xavier Darcos, parti au ministère de l'emploi. Pour autant, «on ne part pas dans la rue sans savoir ce qu'il compte faire», tempère Tristan. Mais les projets sont clairs: «on ira jusqu'au bout, jusqu'au retrait des mesures Darcos. Il faut que le gouvernement arrête la saignée, et mette fin aux suppressions de postes».

    Course à l'adhérent

    Pour les membres de Force lycéenne, les syndicats majoritaires comme l'UNL et la FIDL ne sont «pas assez efficaces». Trop timorés, trop portés sur la course à l'adhérent. «Nous préférons avoir 100 adhérents actifs que 10.000 qui ne font rien», résume Florian Khanh.

    Voilà donc les jeunes syndicalistes dans l'attente, suspendus aux projets de Luc Chatel. Ce dernier a déjà annoncé qu'il poursuivrait les réformes engagées par Xavier Darcos, on peut donc imaginer que Tristan et ses camarades se retrouveront dans la rue, dans les mois qui viennent. Que la nouvelle proviseure du lycée Ravel se rassure: Tristan ne s'engagera pour Force lycéenne que sur son «temps libre».

     

    Source : http://www.liberation.fr/societe/0101588443-tristan-reprend-la-lutte-des-classes


  • Le Moniteur a publié le PPP (Partenariat Public Privé) concernant la restauration du centre Clignancourt, le PPP a été attribué à la société Sophi, groupe Dexia pour l'ingénierie financière, Bouygues pour la construction et SEIEF pour la participation au financement. Le montant d'investissement de l'opération est de 68 millions d'euros. La durée d'exploitation est de 28 ans. Rendu pour la rentrée universitaire de 2013.

    Construction d'un ensemble de bâtiments de 21000m², soit quatre fois plus qu'actuellement (5 300m²).

    Au bout de 28 ans le partenariat privé se retire sans contre-partie. La gestion est normalement uniquement celle des bâtiments construits.

    Vous trouverez l'ensemble du marché passé sur le lien suivant, publication des avis.
    http://www.ppp.bercy.gouv.fr/

    Pour le texte de l'avis de reconstruction et d'aménagement de Clignancourt (mars 2007), cliquer ici.

  • Le français ne cesse de perdre du terrain dans les écoles anglaises. En un an, le nombre de collégiens britanniques ayant passé une épreuve de français pour leur GCSE (certificat général d'éducation secondaire, l'équivalent du brevet en France) a diminué de 6,5 %. En sept ans, ce chiffre a été pratiquement divisé par deux, passant de 341 000 en 2002 à seulement 188 000 l'an dernier. Cela ne représente plus qu'un élève sur 4.

    L'allemand connaît aussi une forte baisse, alors que l'espagnol reste stable - mais il était traditionnellement moins étudié. Les seules langues qui progressent régulièrement, quoique encore très minoritaires, sont le chinois, le polonais et l'arabe.

    Cette désaffection pour la langue de Molière est surtout le résultat d'une décision politique prise il y a 5 ans. En 2004, le gouvernement de Tony Blair avait retiré l'obligation d'apprendre au moins une langue étrangère à partir de 14 ans - une décision populiste qui est depuis critiquée par l'ensemble des experts en éducation. Cette politique s'est révélée dramatique, non seulement pour le français, qui reste la deuxième langue la plus apprise par les collégiens britanniques, mais pour l'étude des langues étrangères dans leur ensemble. «Ce qui se passe est le contraire de ce qui devrait être dans un monde où les frontières comptent de moins en moins», regrette Christine Blower, secrétaire générale du syndicat d'enseignants NUT.

    L'engrenage de la facilité

    C'est en fait le système du GCSE lui-même qui incite désormais les collégiens à abandonner le français et les autres langues secondaires. Car, contrairement au système français, les élèves britanniques choisissent les matières qu'ils veulent passer au GCSE. Pour augmenter leurs chances d'avoir des bonnes notes, de plus en plus retiennent des matières dites «faciles», comme la religion, l'informatique, la musique ou l'éducation physique, plutôt que des langues étrangères réputées difficiles. Plus grave, cet engrenage de la facilité n'épargne pas les établissements scolaires eux-mêmes, les écoles étant classées selon les notes obtenues par leurs élèves aux GCSE. Seules les écoles privées et les public schools qui préparent leurs élèves à entrer dans des universités réputées, comme Cambridge ou Oxford, continuent de pousser leurs élèves à apprendre une langue étrangère.
     
    Article du jour sur le site Internet du Figaro. (le 30 /08/09)