• 6 avril 2009

    Cours à l’université : pas de reprise sans le retrait des réformes contestées


    Ayant pris connaissance du communiqué de Lionel Collet, président de la Conférence des Présidents d’Université, diffusé le lundi 6 avril 2009, la Coordination Nationale des Universités (CNU) réunie ce même jour tient à réaffirmer sa détermination à combattre les réformes qui menacent l’Université et la Recherche. Le mouvement inédit initié par la communauté universitaire depuis plus de deux mois a forcé les Ministères à manoeuvrer ; mais aucune de nos revendications n’a été pour l’instant satisfaite. La durée du mouvement de grève est à imputer au seul gouvernement. Les prétendues avancées obtenues ne sont que des trompe-l’oeil et ne modifient en rien la logique des réformes. En outre, la Conférence des Présidents d’Université n’a aucune légitimité à décréter unilatéralement la reprise des cours.

    La CNU appelle donc le monde de l’éducation et de la recherche à poursuivre la lutte et à mener les actions nécessaires à son amplification et à son succès, en prenant part massivement aux manifestations, de la Maternelle à l’Université, prévues notamment :

       -    mercredi 8 avril

       -    mardi 28 avril

       -    vendredi 1er mai.


    Ce printemps 2009, l’Université et la Recherche sont dans la rue.

  • L’acharnement du pouvoir sur son projet de mastérisation, malgré les reculs imposés par la mobilisation, fait qu’aujourd’hui ce texte est devenu ingérable.

    Dans les IUFM, on ne sait plus à quel saint (Valérie ?) se vouer. Entre ce que proposait, à l’origine, le projet gouvernemental de réforme des universités concernant la mastérisation et ce que ces propositions sont devenues sous les effets des coups de boutoir de la mobilisation universitaire, la situation est devenue ubuesque. Plus personne n’est en mesure de saisir vraiment ce que le gouvernement réserve demain aux futurs enseignants quant à leur formation initiale. Pour Valérie Robert, de Sauvons l’université, le projet est « devenu une usine à gaz invraisemblable. Les reculs, pas à pas, du ministère sur cette question font que nous sommes aujourd’hui dans le grand n’importe quoi. C’est devenu ingérable parce que le ministère n’arrive pas encore à prononcer le mot "retrait" ». Pour l’y pousser, la huitième coordination nationale des universités, qui se tient aujourd’hui à Paris-III, sur le site d’Asnières (Hauts-de-Seine), devrait appeler à poursuivre une mobilisation qui entre dans sa dixième semaine.

    Pour lire la suite de cet article (un peu confus, une fois n'étant pas coutume): http://www.humanite.fr/2009-04-06_Societe_Les-IUFM-maltraites-par-le-gouvernement

  • Une centaine d'étudiants s'en sont pris lundi en fin d'après-midi aux locaux de la présidence de l'université Rennes 2 en investissant le hall du bâtiment après avoir brisé une porte vitrée, retenant le personnel, le président Marc Gontard et les autres membres de la direction dans le bâtiment.

    “Nous sommes retenus dans les étages supérieurs depuis qu’une centaine d’étudiants a forcé le passage et fait exploser la porte vitrée”, a confirmé le secrétaire général de Rennes 2 (lettres et sciences humaines), joint au téléphone.
    Ces étudiants, environ 200 au total, la moitié demeurant à l’extérieur, s’en sont pris à la présidence de Rennes 2 à la suite d’une assemblée générale où environ 2000 étudiants ont voté majoritairement pour un blocage partiel de l’Université et ont rejeté un blocage total. Selon une étudiante occupant le hall et jointe au téléphone, l'occupation du hall de la présidence correspond à une mesure de “séquestration du président en solidarité avec les ouvriers qui retiennent leur patron", votée lors d’une précédente AG la semaine dernière. Les étudiants qui occupent le hall de Rennes 2 demandent, entre autres, "un semestre blanc" avec une même note pour tous à la suite des fortes perturbations qui ont empêché les cours ces huit dernières semaines sur le campus, la mise à disposition d'un local permanent pour "continuer la lutte" et le retrait des équipes de sécurité professionnelles présentes actuellement sur la fac.
    "Ils sont en empathie avec ce qu'ils voient à la télé", a ironisé Jean-Emile Gombert, vice-président de l'Université, retenu dans le hall avec les étudiants.
    Après une fermeture administrative d’une semaine, pour "raisons de sécurité", les cours avaient repris lundi matin à Rennes 2 après plusieurs semaines de quasi-blocage du au mouvement contre les réformes du gouvernement.
    P.H.A.

    Source: http://www.liberennes.fr/libe/2009/04/la-prsidence-de.html

  • «Je ne vois pas ce qui devrait nous inciter à stopper la mobilisation. Il est plus que jamais impératif de la maintenir, à défaut de quoi nous basculerions dans un système qui privilégiera la libre comercialisation des savoirs au détriment du commerce des libres savoirs, un système dans lequel seront bafoués des principes et des valeurs républicains, dont celui d’égalité devant le service public. A partir du moment où l'on instaure un système ultra concurrentiel, celui qui aura le bonheur ou le malheur de naitre dans telle zone défavorisée de la republique aura un service puclic de l’enseignement supérieur disposant de moins de moyens que tel ou tel étudiant qui aura la chance de naitre à Paris intra muros. La politique actuelle, dont le plan campus va agraver les inégalités existantes au lieu de les combattre.

    Le bras de fer avec le gouvernement débouche sur une crise, mais elle résulte de son autisme, de son irresponsabilité. Il est pleinement responsable de la situation des étudiants. Le gouvernement a feint de discuter, de négocier tout en maintenant ses projets destructeurs et en tenant un discours d'autosatisfaction insupportable. Devant une telle attitude, il ne reste aux contradicteurs que la rue pour faire entendre leur voix.

    Je tire la sonnette d’alarme, car on touche là au coeur du fonctionnement démocratique de notre répub lique. On ne peut se prévaloir de l’élection au suffrage universel direct comme d'un blanc seing pour imposer des réformes impopulaires, manifestement rejetées par la grande majorité de la communauté auxquelles elles s'appliquent. On ne peut pas gouverner sans une adhésion minimale du peuple.»

    Pour lire l'ensemble de cet article: http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/04/pascal-binczak.html


  • Le président de la Conférence des présidents d’université estime qu'il y a eu «suffisamment d'avancées» et que prolonger le mouvement menacerait l'année des étudiants.

    Le président de la Conférence des présidents d’université, Lionel Collet, a estimé ce lundi qu’il «y a eu suffisamment d’avancées pour considérer qu’il est temps de reprendre les cours», après dix semaines de protestation contre les réformes de l’enseignement supérieur.

    «Nous avons jusqu’à juin pour réaménager l’enseignement, et permettre le bon déroulement des examens», a déclaré Lionel Collet, président de l’université Lyon-I, lors d’une conférence de presse, soulignant que «si les cours restent perturbés au-delà de mi-avril, après les vacances, l’année universitaire sera menacée» pour certains étudiants.

    «La non-suppression d’emplois, la réécriture du décret sur les enseignants-chercheurs, le report d’un an de la réforme sur la formation des maîtres: tout n’a pas été obtenu, mais beaucoup.»

    Pour lire la suite: http://www.liberation.fr/societe/0101560538-universites-il-est-temps-de-reprendre-les-cours