• « Réécriture » du projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs ? Notre relecture !

    Note du Bureau du Collectif pour la Défense de l’Université - 5 avril 2009

    Alors que beaucoup d’observateurs et de nombreux collègues semblent partager l’opinion selon laquelle le ministère de l’enseignement supérieur aurait fait des concessions substantielles, voire reculé, sur les réformes contestées, certains se demanderont peut-être pourquoi le Collectif pour la Défense de l’Université continue de se mobiliser et d’appeler à maintenir la contestation. La raison en est toute simple : le ministère n’a pas cédé sur l’essentiel, contrairement aux affirmations relatives à un prétendu recul.

    La même illusion d’optique est à l’œuvre dans la rédaction du projet de décret sur les enseignants-chercheurs et dans la réforme du recrutement et de la formation des enseignants. L’annonce d’un report de cette dernière réforme constitue un faux recul dès lors qu’il s’accompagne d’une entrée en vigueur de la mastérisation dès l’année prochaine : le projet de mastérisation est donc maintenu dans son principe, malgré les inquiétudes qu’il suscite sur le contenu des masters, aux objectifs difficilement conciliables (préparation aux concours, enseignements disciplinaires, réalisation d’un mémoire de recherche, stages, etc.), et sur la formation professionnelle des futurs enseignants, en l’absence d’une année de stage rémunérée.

    Pour lire la suite (en format pdf):  http://www.sauvonsluniversite.com/IMG/pdf/Note_sur_Decret_EC_Collectif_Defense_Universite_05.04.09.pdf



  • Du concert de casseroles au défilé aux flambeaux, les personnels de l’éducation ont rivalisé d’imagination, hier, pour dénoncer les réformes Pécresse-Darcos.

    Ils avaient promis 1 000 manifs pour l’école. On ne sait pas s’ils ont tenu parole. Mais une chose est sûre : plusieurs dizaines de milliers d’enseignants, universitaires, personnels administratifs et techniques, étudiants ont défilé hier dans toute la France contre les réformes Pécresse-Darcos. Du concert de casseroles à la lecture publique, en passant par le dépôt de cercueils, il y en avait pour tous les goûts (sauf ceux du gouvernement). D’où la tentation de dresser un petit palmarès très aléatoire.

    La plus grande

    Paris décroche la palme. Selon les organisateurs, ils étaient 25 000 (7 000 selon la police…) à défiler entre la place du Panthéon et le métro Sèvres-Babylone. En tête de cortège, le secrétaire général de la FSU, Gérard Aschieri, et celui du SNESup-FSU, Jean Fabbri, ont demandé des « améliorations », non seulement en ce qui concerne la modulation de service des enseignants-chercheurs, mais aussi pour l’emploi et la réforme de la formation des enseignants. « La base de la mobilisation continue de durer », assure Gérard Aschieri.

    Quelques pas derrière lui, on retrouve Hélène, professeur des écoles en CP, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Calée sous sa banderole, elle n’en est pas à sa première manif. Avec sa copine, « Hélène aussi », elle dénonce la lente suppression des maîtres spécialisés du RASED. « Alors que nous avons plus que jamais besoin d’eux. Dans ma classe, j’ai un élève SDF et plusieurs qui ne mangent pas tous les jours à leur faim. La situation est vraiment compliquée. Les RASED, il faut les développer, pas les supprimer. » Sa collègue soupire : « On est une école qui exclut de plus en plus alors que l’on devrait intégrer. Vivre ensemble, ça s’apprend. »

    Sarah est professeur d’anglais à l’université du Havre. Et toujours remontée après neuf semaines de mouvement. « Le gouvernement ne nous entend pas. Il rend la situation de plus en plus ingérable. » Pour elle, la plus grande menace vient de la réforme de la formation des maîtres. « Le gouvernement veut développer par ce biais l’emploi précaire et faire des emplois statutaires l’exception. C’est une menace sans précédent sur le fonctionnariat. »

    Pour lire la suite (où il est même question de la manif devant l'AERES!!): http://www.humanite.fr/2009-04-03_Societe_Et-la-palme-des-manifs-revient-a


  • UNIVERSITÉS. Jean-Pierre Sueur, le sénateur socialiste du Loiret qui avait questionné, jeudi, la ministre de l’enseignement supérieur sur le mouvement de protestation qui agite toujours les universités françaises, dénonce la posture et les petits arrangements avec la vérité de Valérie Pécresse. «J’avais demandé des actes forts, susceptibles de dénouer la grave crise universitaire que nous connaissons et de mettre fin à l’angoisse des étudiants et de leurs familles quant à la validation de l’année universitaire. Mais la ministre n’a pas apporté le début de la moindre réponse», écrit-il sur son blog. (Lire la suite...)

    Valérie Pécresse a pourtant bien répondu à Jean-Pierre Sueur. Mais les éléments apportés sont assez troublants. «Dans votre université, monsieur Sueur, à Orléans, les étudiants et les enseignants ont voté hier la reprise des cours». Impossible de savoir où la ministre est allée pêcher cette information, puisqu’un tel vote n’a jamais eu lieu. Quant aux dotations annoncées, elles ne retirent pas à Orléans, selon Jean-Pierre Sueur et de nombreux universitaires, le statut peu enviable de dernière de la classe. «Pour ce qui est des dotations financières de l’État à l’Université d’Orléans pour l’année 2009, je rappelle qu’elles augmentent deux fois moins que dans la moyenne des universités françaises», explique le sénateur.

    Mourad Guichard

    Pour regarder la vidéo: http://www.libeorleans.fr/libe/2009/04/quand-valrie-pc.html