• PARIS — Un texte a priori anodin, en faveur du vote électronique à l'université, a provoqué un bras de fer entre les députés UMP, soutenus par la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse, et le président PS de la commission des Finances Didier Migaud.

    La proposition de loi a été votée lundi soir, en première lecture. Seule la droite l'a approuvée. La gauche a émis un vote négatif contre une "fausse bonne idée", selon les termes de Régis Juanico (PS).

    Ce texte doit encore être adopté dans les mêmes termes par le Sénat pour entrer en vigueur. Il permet à chaque établissement d'enseignement supérieur de pouvoir choisir son mode d'élection: vote papier traditionnel ou vote électronique. "La proposition de loi n'oblige personne", a déclaré la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse.

    C'est le benjamin du groupe UMP, Arnaud Robinet, qui a déposé ce texte pour tenter de doper la participation aux élections universitaires qui plafonnent entre 15 et 20% du corps électoral selon lui.

    Si le texte a été adopté en commission mi-septembre, M. Migaud l'a déclaré irrecevable pour l'essentiel parce qu'il entraîne une nouvelle charge financière pour l'Etat.

    "Cette décision n'est qu'une manoeuvre politique destinée à faire tomber un texte qui n'a d'autre objet que de renforcer la démocratie étudiante", a dénoncé M. Robinet.

    Fait rare, le président UMP de l'Assemblée, Bernard Accoyer, a fait lire par le président de séance un message dans l'hémicycle pour apporter son soutien à M. Migaud, dont la décision "ne prête à aucune contestation".

    Pour que la discussion sur le texte ait lieu, la majorité a donc dû compter sur l'aide du gouvernement. "Je suis venue pour dire que je rétablis ces articles en reprenant mot à mot le texte que vous aviez adopté dans votre commission des Affaires culturelles", a déclaré Valérie Pécresse en ouverture des débats.

    Dans une réponse indirecte à M. Migaud, elle a affirmé que le vote électronique était "une solution beaucoup moins coûteuse pour nos universités", "15% moins cher que pour l'organisation des élections papier".

    Mme Pécresse a aussi estimé que le vote électronique à ces élections allait dans le sens de l'histoire, évoquant "une évolution naturelle" et un "gage de transparence".

    Le député PS Patrick Bloche a craint que cette mesure "ne traduise la tentation de consulter les étudiants par voie électronique pour casser les mouvements de grève". "C'est une fausse bonne idée, un texte en décalage avec les préoccupations des étudiants", a renchéri M. Juanico.

    La polémique a rebondi dans la communauté étudiante où les rivalités syndicales, mêmes si elles ne concernent qu'une minorité des deux millions d'étudiants, sont très vives.

    L'Unef, première organisation étudiante, a elle aussi demandé, en vain, au gouvernement de "retirer le texte de l'ordre du jour de l'Assemblée" et de "reprendre ce dossier en main avec sérieux, en ouvrant de véritables concertations".

    Sud Etudiant estime que le vote électronique "ne permet pas de garantir le secret du vote et risque donc de susciter, chez les votants, une méfiance légitime". A l'inverse, l'Uni (droite) y voit une "piste intéressante".

    Source : http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iNHEJ-dGo03AHf82aGM3pRuHp5ow


  • La ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse a déclaré au quotidien économique La Tribune de mardi que "l'idéal" serait pour elle d'avoir "trois grands pôles universitaires" à Paris, alors qu'une mission est en cours à ce sujet.

    "L'idéal serait d'avoir trois grands pôles universitaires. L'Ile-de-France compte environ 550.000 étudiants, dont 300.000 à Paris. Le critère retenu est de 3.000 à 6.000 doctorants par pôle. Au-dessus de 6.000 doctorants, nous ne sommes plus dans les critères internationaux", a dit Mme Pécresse.

    Paris intra-muros compte actuellement huit universités.

    "Que voulons-nous faire à Paris? Un schéma directeur immobilier qui ait du sens en matière pédagogique et scientifique et qui soit le catalyseur de rapprochements ou d'alliances entre universités et grandes écoles parce que le paysage à Paris est trop morcelé", a ajouté Mme Pécresse.

    "L'objectif est de passer de près de 120 sites immobiliers à une quarantaine (...) Mais je tiens à ce qu'aucun bâtiment de prestige à vocation universitaire situé dans Paris ne perde cette vocation. Au contraire, j'aimerais récupérer certains bâtiments, notamment ceux des écoles qui partent sur Saclay ou Aubervilliers. Cette redistribution va nous permettre de donner de la cohérence", a-t-elle conclu à ce sujet.

    "L'Opération campus" de rénovation immobilière va entraîner la formation de plusieurs grands pôles, dont en Ile-de-France ceux du plateau de Saclay (sud de Paris) et de Condorcet-Aubervilliers (nord de Paris). Mais dans Paris intra-muros, les projets ne sont pas encore définitifs.

    Compte tenu de l'écheveau que constitue l'immobilier universitaire parisien, Mme Pécresse a confié une mission à ce sujet à Bernard Larrouturou, ancien directeur général du CNRS. Son rapport est attendu pour fin septembre.

    Par ailleurs, la ministre a déclaré à La Tribune concernant le système d'allocation des moyens des universités, contesté par la Conférence des présidents d'universités (CPU) : "Nous allons le corriger à la marge".

    "Mais le modèle est bon car il prend en compte la réalité de l'activité de l'université [le nombre d'étudiants présents aux examens, etc.] et ses performances", a-t-elle ajouté.

    Source : http://www.boursereflex.com/actu/2009/09/29/Pecresse_favorable_a_trois_grands_poles_universitaires_a_Paris


  • Ce lundi 28 septembre, l’Assemblée Nationale a adopté en première lecture un amendement instaurant le vote électronique pour les élections internes des universités. Ce texte déposé par Arnaud Robinet, benjamin du groupe UMP à l’Assemblée, a suscité de vives contestations de la part de Didier Migaud, président socialiste de la commission des Finances. Pour le député PS, ce vote « entraînerait une nouvelle charge financière pour l’Etat ».

     

    Comment augmenter le taux de participation des étudiants aux élections universitaires ? La question fait débat depuis de nombreuses années. Selon Arnaud Robinet, le dépositaire du texte, le vote des étudiants représente actuellement entre 15 et 20% du corps électoral. Il estime que ce chiffre « affaiblit la légitimité des conseils » alors que les universitaires participent trois à cinq fois plus que les élèves.

    Les syndicats étudiants plutôt hostiles au vote électronique

    Pour faire face à ce désintérêt étudiant, le député UMP a déposé un texte autorisant la mise en place d’un vote électronique pour les élections aux conseils centraux des universités mais aussi conseil d’administration, conseil scientifique, conseil des études et de la vie universitaire. Pour la majorité parlementaire, cette proposition serait une excellente alternative aux bureaux de vote classique.

    Les syndicats étudiants sont en majorité hostiles à cette proposition de loi. Pour le Snesup (FSU), le syndicat majoritaire des enseignants-chercheurs, c’est une “entrave à la démocratie. Le vote électronique ne garantit ni contre les fraudes ni contre les pressions. Il pose aussi le problème de la sûreté et de la confidentialité des votes, sans parler du risque de bug électronique”. Pour l’UNEF, Valérie Pécresse risque d’être “l’Ali Bongo de la démocratie universitaire”. Sud Etudiant juge que ce mode de scrutin «ne permet pas de garantir le secret du vote et risque donc de susciter, chez les votants, une méfiance légitime». Quant à l’Uni, syndicat de droite, il qualifie ce vote électronique comme « une piste intéressante», mais qui «pourrait aussi légitimer des blocages, alors qu’ils sont illégaux».

    Éviter les bugs liés au numérique

    Le Parti socialiste n’a pas considéré ce texte comme une « priorité universitaire qui risquerait, qui plus est, de se traduire par la tentation de consulter les étudiants par voie électronique pour casser les mouvements de grève». Cette forte opposition de la gauche a fait sortir Valérie Pécresse de son ministère qui est venu au secours de son député UMP. Elle a expliqué « que le vote électronique était une solution beaucoup moins coûteuse pour nos universités», «15% moins cher que pour l’organisation des élections papier».

    Le texte adopté lundi 28 septembre doit encore être approuvé par le Sénat. Une fois mis en place, le vote électronique universitaire devra faire ses preuves. Il lui faudra éviter les nombreux bugs que peut représenter le suffrage numérique. Les dernières élections prudhommales de novembre 2008, ouvertes à ce type de vote, ont été un camouflet pour les syndicats mais aussi pour le gouvernement. Les nombreuses failles numériques avaient biaisé cette élection qui se voulait être moderne. L’adoption de la loi ne boucle pas pour autant le débat sur la valeure ajoutée du vote électronique.

    Source : http://www.contrepoint.info/?p=2377


  • Rdv :


    17h : réunion du comité de mobilisation (cour d'honneur de la Sorbonne).

  • Le président Nicolas Sarkozy a lancé mardi l'idée que les entreprises puissent financer les études d'un jeune dans le cadre d'un "pré-recrutement" et invité patronat et syndicats à négocier sur le sujet.

    "Pourquoi les pré-recrutements ne seraient-ils pas autorisés, afin que les entreprises qui le souhaitent financent les études d'un jeune en échange d'un engagement de ce dernier à travailler dans leur sein à la fin de sa formation", s'est-il interrogé à Avignon, dans un discours sur sa politique pour la jeunesse.

    "Ca s'appelle de la fidélisation, pourquoi ne pas le permettre", a ajouté M. Sarkozy, jugeant que "cela donnerait des ressources aux IUT et aux centres d'apprentissage".

    Selon le chef de l'Etat, l'avantage pour le jeune serait d'être "tranquille pendant sa formation en se disant qu'à la sortie, il a un contrat" de travail, et pour l'entreprise de pouvoir "planifier son recrutement".

    "Conformément à la loi sur le dialogue social, je demande dès aujourd'hui aux partenaires sociaux de se saisir avec Laurent Wauquiez (le secrétaire d'Etat à l'Emploi, ndlr) de cette question", a poursuivi M. Sarkozy.

    Le chef de l'Etat a aussi annoncé que le Civis, un dispositif d'aide aux jeunes déscolarisés fréquentant les Missions locales, "serait renforcé", avec à la clé une rallonge budgétaire.

    Dans un communiqué, le Conseil national des missions locales (500 antennes en France environ) "s'est réjoui des annonces" du chef de l'Etat qui "conforte les missions locales dans leur rôle d'accompagnement des jeunes les plus éloignés de l'emploi et de la formation".

    M. Sarkozy a également souhaité "qu'on expérimente un mécanisme dans lequel le jeune en contrepartie d'un soutien de l'Etat sera tenu d'accepter toute proposition d'emploi ou de formation".

    Fin avril, Nicolas Sarkozy avait présenté un plan d'urgence pour l'emploi des jeunes, dont le taux de chômage s'est envolé dès janvier 2008.

    Ce plan est principalement axé sur la relance des formations en alternance, via une incitation financière versée aux employeurs qui embauchent un jeune en apprentissage ou en contrat de professionnalisation.

    Source : http://www.vousnousils.fr/page.php?P=data/autour_de_nous/l_actualite_du_jour/depeches_de_l_educat/&key=20090929&key2=090929170815.s4nlb0rl.xml






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