• Rdvs :


    12h : Assemblée Générale Etudiante (P1-P4). Amphi Guizot.










  • Quel diplôme faudra-t-il pour se présenter au concours de l'agrégation ? Une deuxième année de master (M2) dûment validée ou une simple inscription en M2, comme pour les autres concours enseignants (capes, CRPE, etc.) ? Apparemment anodine, la réponse à cette question est au coeur d'une guerre d'influence sur le devenir de l'agrégation dans le cadre de la réforme de la formation enseignante, dite de la mastérisation. Cette guerre oppose, d'un côté, la société des agrégés et des syndicats du secondaire et du supérieur classés traditionnellement à droite (Snalc, Autonome Sup) et, de l'autre, les écoles normales supérieures (ENS).
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    Mardi 24 novembre, les syndicats de la FSU, SUD et la CGT appelaient les enseignants du primaire et du secondaire à la grève. Les syndicats dénoncent notamment les 16 000 suppressions de postes au budget 2010. Le Snesup, l'UNEF et Sauvons l'université devaient se joindre aux cortèges pour exiger que la réforme de la formation des maîtres soit menée autrement.

    Dans le décret du 29 juillet 2009, réformant les conditions de présentation aux concours, il était précisé que "peuvent se présenter au concours externe les candidats justifiant de la détention d'un master ou d'un titre ou diplôme reconnu équivalent par le ministre chargé de l'éducation." Pour la Société des agrégés, l'Autonome Sup et le Snalc, ce décret représente une victoire arrachée au gouvernement. Cela permet en effet de maintenir une réelle distinction statutaire entre les futurs certifiés (cinq ans d'études, dont une pour préparer le concours) et les futurs agrégés (cinq ans d'études, plus une pour préparer le concours).

    Cependant, le 13 novembre, lors de la présentation de la nouvelle mouture de cette réforme (Le Monde du 17 novembre), le gouvernement laissait entendre que l'agrégation serait à l'avenir ouverte aux inscrits en M2. Le lobbying des directeurs d'ENS semble payer. Pour ce temple du savoir, ouvrir l'agrégation aux titulaires d'un master 2 est problématique.

    "Pour nous, cela veut concrètement dire une modification de la place de la préparation du concours de l'agrégation", traduit Monique Canto-Sperber, directrice de l'ENS d'Ulm, à Paris. "La nécessité d'un master validé ne convient pas à notre scolarité", confirme Olivier Faron, directeur de l'ENS lettres et sciences humaines de Lyon.

    Une fois reçus dans ces grandes écoles, les élèves préparent leur licence, puis leur première année de master (M1), avant de tenter l'agrégation, puis de reprendre en M2 et de prolonger, pour leur écrasante majorité, par un doctorat. "Le décret passé en juillet nous oblige à organiser la préparation de l'agrégation après le M2, poursuit Jean-Yves Mérindol, directeur de l'ENS Cachan. Cela rompt le lien entre le M2 et la thèse. En clair, nos élèves devront choisir entre la recherche ou l'agrégation. Mais pas les deux."

    "La fin d'une tradition"

    En se privant du vivier des normaliens, l'Etat perd une partie des "bons" candidats. En 2009, 37 % des admis à l'agrégation sont issus des quatre ENS. Si dans quelques disciplines, notamment en lettres ou histoire, le passage de l'agrégation reste très important, quel que soit le moment du concours, dans d'autres, la désertion est quasi assurée. "Si le gouvernement conserve son décret intact, ce sera sans doute la fin d'une tradition française de formation commune des agrégés du secondaire et du supérieur", déplore Mme Canto-Sperber.

    De fait, le groupe d'experts réunis par le gouvernement le 13 novembre demande de "modifier le décret statutaire, au plus tard à l'été 2010, afin d'aligner les conditions de titres requis pour l'accès à l'agrégation". Le niveau d'exigence du concours de l'agrégation suffit à leurs yeux à lui conserver "son identité particulière au sein des concours enseignants".

    Pour la Société des agrégés et Autonome Sup, c'est simplement "inacceptable". Si le gouvernement reste flou, c'est que la solution pour contenter tout le monde n'existe pas. Cependant, ce débat a le mérite de reposer la question de l'intérêt de ce concours, notamment dans le secondaire. Pour M. Faron, "les agrégés devraient être exclusivement formés pour travailler de la seconde à bac + 3 (licence, classes préparatoires aux grandes écoles, IUT). Les certifiés étant appelés à être formés pour enseigner de la 6e à la terminale".

    Source : http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/11/24/polemique-autour-du-concours-de-l-agregation_1271306_3224.html


  • Menacé de disparition dès septembre 2010, l’Iufm de la Réunion craint également de voir son budget baisser de 40% dès janvier prochain. Le président de l’université, Mohammed Rochdi, a tenté, hier, d’apaiser étudiants et professeurs.

    Mohammed Rochdi, président de l’université, affichait un large sourire, hier, à quelques minutes d’une réunion à l’Iufm. Une bonne humeur de circonstance parce que, face à lui, les différentes délégations n’avaient pas le coeur à plaisanter. A commencer par les étudiants dont la formation subit de vastes changements.

    “LE CHOIX DU MINISTÈRE EST INQUIÉTANT”

    C’est à eux, notamment, que le président de l’université a passé le plus clair de son temps à répondre. Les futurs professeurs s’interrogent sur la validation de leur année en master 1 en cas d’échec au concours de l’Iufm. “On attend encore des cadrages sur les futurs concours et le contenu des prochains masters. Une fois qu’on les aura, courant décembre, on pourra mettre en place une commission de validation des acquis”, a sereinement expliqué Mohammed Rochdi. Le président de l’université a également répondu à ceux qui craignent une franche diminution du budget. “Le budget de l’Iufm ne baisse pas”, affirme Mohammed Rochdi. Il s’agit d’une “réorganisation” de certains postes de dépenses “qui seront gérés par le pôle de l’université. C’est l’achèvement du processus d’intégration”. Après quatre heures de réunion, les différents participants s’estiment “rassurés”. “Personnellement, je trouve les réponses satisfaisantes même si ça ne calme pas nos inquiétudes par rapport à la mastérisation annoncée par le gouvernement”, estime Jean-Paul Gérard, un professeur. Signataire d’un texte s’opposant à la réforme du gouvernement, Mohammed Rochdi s’est montré attaché à la formation des enseignants telle qu’elle existe aujourd’hui. Il a notamment reconnu que “les choix du ministère sont inquiétants”. Professeurs et étudiants maintiennent toutefois leur préavis de grève, vendredi, pour protester contre la réforme du gouvernement J.-Ph.L.

     

    Une réforme très contestée

    Le 13 novembre dernier, après une nouvelle année passée à consulter et étudier une nouvelle réforme de l’Iufm, le gouvernement a présenté sa refonte de la formation et du recrutement des enseignants. Elle a reçu un accueil glacial. Même la Conférence des présidents d’université a pondu un texte pour affirmer son opposition à cette réforme. A l’origine, celle-ci doit élever le niveau de formation des étudiants au niveau master. Mais dans la mouture du 13 novembre, le gouvernement ne prévoit plus de formation spécifique à l’Iufm. Les étudiants suivront leurs deux années de master, sans formation pédagogique, et passeront 12 heures par semaine, contre huit actuellement, en classe en tant que professeur stagiaire. Les enseignants, étudiants et présidents d’université estiment que le gouvernement fait comme s’il n’y avait pas besoin de formation spécifique pour enseigner.


    Source : http://www.clicanoo.com/index.php?page=article&id_article=228810


  • Après avoir rangé dans ses cartons la réforme Darcos du lycée qui, ajustement après ajustement, avait fini par perdre toute substance, voilà que le gouvernement tente à nouveau de nous la resservir. Et ce, dans une mouture très peu différente. Le rapport de force que la rue avait su instituer sera-t-il le même cette année ? On peut malheureusement en douter.

    Si l’on retrouve toujours la même énergie dans une jeunesse qui ne souhaite pas continuer dans un lycée et une université de plus en plus « allégés » et qui semble prête à faire valoir ses droits, quitte à se faire sévèrement bastonner comme ce fut le cas jeudi 19 novembre à Reims, le monde des adultes ne semble guère décidé à se mobiliser.

    Les Français n’aiment pas les fonctionnaires, s’en amusent, les jalousent d’autant que le chômage s’installe. Si vous tentez de faire signer une simple carte postale contre la privatisation programmée de La Poste, préparez-vous à des refus au motif qu’il n’est pas question de protéger ces « fainéants privilégiés » et que, « ce qui leur arrive, avec le temps qu’on perd à La Poste, c’est bien fait pour eux ! »

    Si vous tentez de montrer à des parents d’élèves que la diminution de postes d’enseignants signifie une baisse de la qualité de l’enseignement, très peu vous croiront et beaucoup penseront que votre discours n’est que corporatiste, la seule chose qui vous préoccupe étant de protéger vos collègues !

    Si vous réclamez plus de policiers et de gendarmes, tout le monde sourira... Merci ! Pour prendre plus de PV et de coups sur la tête, ça suffit comme ça ! (..)

    Voilà le degré d’incompréhension dans lequel nous sommes, voilà l’imaginaire collectif dans lequel nous nous enlisons. Les uns contre les autres. Fonctionnaires d’un côté et usagers de l’autre... Quand les citoyens se rendront compte qu’ils sont en danger dans leur quartier déserté par la police, qu’ils doivent payer plusieurs euros pour envoyer une simple lettre, qu’ils n’ont plus accès aux soins, qu’ils ne peuvent plus se défendre au tribunal, que leurs enfants sont mal enseignés, alors il sera trop tard.

    Et ce jour-là, certains diront : « Vous ne nous avez rien dit... Vous ne nous aviez pas alertés. Nos enfants allaient à l’école, ils avaient des enseignants en face d’eux, ils mangeaient à la cantine, réussissaient de mieux en mieux aux examens, comment se fait-il qu’ils sachent si mal écrire, qu’ils doivent redoubler leur seconde, qu’ils échouent à l’université ? Vous nous avez parlé chiffres, de centaines de milliers de fonctionnaires non remplacés, d’argent mal dépensé, de politique au profit des riches. Vous faisiez de la politique, pensions-nous. »

    Et si nous parlions vraiment politique mardi, dans la rue ?

    Juste avant qu’une certaine politique ne nous condamne irrémédiablement à regretter de ne pas avoir fait plus de politique, ensemble, quand il en était encore temps.

    Source : http://www.lequotidien.re/opinion/le-courrier-des-lecteurs/77144-greve-du-24-novembre-est-politique.html


  • Etudiants, enseignants et Biatoss de la Sorbonne (Universités Paris I et Paris IV) réunis en Assemblée Générale ce 24 Novembre 2009 affirmons notre solidarité et témoignons de notre plus grande estime à l'égard des universités mobilisées d'Allemagne, d'Autriche, de Suisse, d'Italie et de Hongrie.

    Depuis la déclaration de Bologne en 1999 et le LMD, nous subissons les mêmes attaques incessantes contre nos universités publiques, attaques visant à terme à leur privatisation et leur destruction.

    Gratuité des études supérieures, refus de la sélection sociale, indépendance de la recherche, financement intégralement public et augmentation des budgets consacrés à l'éducation constituent le socle commun de nos combats.

    Pour la première fois depuis des décennies, l'Europe des luttes se constitue face à l'Europe du libre-échange et du savoir marchandise. Nous ferons notre possible pour rejoindre les facs européennes dans la lutte et nous appelons toutes les universités françaises à en faire de même, poursuivant l'âpre combat que nous avons mené pendant 4 mois au printemps dernier. C'est le moment de mener une riposte européenne, ne le laissons pas nous échapper.