• Motion signée par des membres des jurys de CAPES d'allemand, anglais, espagnol, histoire-géographie, italien, lettres classiques

    Nous, membres de différents jurys de CAPES de la session 2009, tenons à exprimer solennellement notre consternation devant la façon dont est géré le dossier de la réforme du CAPES et notre opposition aux mesures préconisées pour les « nouveaux » CAPES.

    C'est à partir de notre expérience de membres de ces jurys, constitués d'enseignants du secondaire, des classes préparatoires, des universités, des IUFM et de membres des corps d'inspection nommés pour une période de quatre ans, que nous considérons que ces mesures, si elles étaient appliquées, entraîneraient une très grave dégradation de la formation et du recrutement des enseignants et, à terme, une remise en cause des concours nationaux et une précarisation des personnels enseignants.

    […]

    Nous ne sommes évidemment pas hostiles par principe à toute refonte des concours ni à l'ambition affichée d'élévation du niveau de recrutement des enseignants. C'est dans cette optique que nous tenons à rappeler quelques principes qui sont, selon nous, essentiels pour toute réforme à venir des CAPES :

    • le recrutement de tous les enseignants doit se faire par concours nationaux avec un programme national, des épreuves nationales et un jury national unique pour l'admissibilité et l'admission pour toutes les épreuves, associant, comme c'est le cas actuellement, des enseignants des universités, du second degré, des classes préparatoires et des membres des corps d'inspection
    • les lauréats doivent avoir le statut de fonctionnaires stagiaires (de la fonction publique d'État) et pour assurer une véritable formation pédagogique et professionnelle l'année de stage rémunérée de formation en alternance avec un service significativement réduit doit être maintenue
    • l'évaluation du niveau de maîtrise des disciplines doit rester le fondement du recrutement. En conséquence les épreuves, écrites et orales, doivent être disciplinaires et les jurys doivent être composés de spécialistes de la discipline
    • Un lien thématique, quand il existe, doit être maintenu entre les programmes du CAPES et ceux des agrégations afin d'éviter notamment que la préparation à l'agrégation ne soit réservée qu'à un petit nombre « d'établissements d'élite ».

    En tant que membres de jury de CAPES soucieux de l'intérêt des candidats, des futurs enseignants et des élèves, notre responsabilité est en tout premier lieu d'assurer, dans les meilleures conditions d'équité possibles, un concours d'un niveau scientifique élevé, fondement de la légitimité scientifique et professionnelle des lauréats et de la qualité du service public d'enseignement. Mais il est également de notre responsabilité de ne pas nous taire devant ce que nous considérons comme un gâchis et un désordre qui ne peuvent à terme qu'entraîner une dégradation du niveau de recrutement des enseignants et donc de l'enseignement de nos disciplines.

    Signataires :

    • la majorité des membres du jury du CAPES externe d'Allemand
    • soixante quatre membres du jury du CAPES externe d'Anglais
    • l'unanimité du jury du CAPES externe d'Espagnol
    • la majorité des membres du jury du CAPES externe d'Histoire-Géographie
    • l'unanimité moins deux abstentions du jury du CAPES externe d'Italien
    • la majorité du jury du CAPES externe de Lettres classiques
    Pour lire l'ensemble de la motion: http://www.fabula.org/actualites/article30977.php

  • Communiqué de la 9e CNU

    Hier, mardi 28 avril 2009, trois mois après les premières manifestations, 20.000 personnes ont encore exprimé dans la rue leur opposition aux réformes du gouvernement qui découlent de la loi LRU et du pacte sur la recherche. Face au mépris, aux déclarations mensongères, aux manœuvres en trompe-l’œil et aux choix délibérés de passage en force, les délégués représentant 64 établissements réunis en Coordination Nationale des Universités le 29 avril 2009 en Sorbonne ont voté la poursuite de la grève dans les universités et les laboratoires.

    Le mouvement du monde de l’enseignement supérieur et de la recherche n’est ni minoritaire, ni près de s’arrêter. A ce jour, 49 universités retiennent les notes du premier semestre ; 51 universités sont en grève totale ou partielle ; 44 universités sont bloquées ; 14 universités ont appelé au boycott des jurys de baccalauréat.

    La CNU se félicite de la convergence des luttes en cours pour la défense des services publics notamment les services de santé.

    La communauté universitaire continue avec force et détermination à s’opposer aux réformes du gouvernement.

    Déclaration de la 9e CNU

    Les délégués de la communauté universitaire et de la recherche représentant 64 établissements, réunis le 29 avril 2009 à la Sorbonne pour la neuvième réunion de la Coordination des Universités née le 22 janvier 2009 réaffirment leur solidarité et leur opposition déterminée aux projets du gouvernement.

    Persistant dans son refus de réelles négociations, le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche a fait passer en force, pendant les vacances de printemps, les décrets sur le statut des enseignants-chercheurs, le CNU et le contrat doctoral unique. Il a d’ores et déjà annoncé qu’il ferait de même pour la réforme de la formation et du recrutement des enseignants des premier et second degrés. Le ministère s’est même opposé à la demande clairement formulée par la CPU concernant ce dernier point, au mépris des règles qu’il avait lui-même fixées concernant l’évaluation des maquettes par l’AERES. Ce déni des principes démocratiques nous renforce dans notre détermination.

    Partout en Europe où ont été mises en place des réformes similaires dans le cadre du processus de Bologne (Italie, Grèce, Royaume-Uni, Allemagne, Autriche, Espagne...), ces dernières ont eu pour conséquence, à très court terme, des hausses massives de frais d’inscription, la précarisation des acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche, la disparition d’emplois techniques et administratifs, ainsi qu’une concurrence délétère entre les individus, les équipes et les établissements.

    Nous réaffirmons que la crise actuelle que traversent l’université et la recherche tire son origine du Pacte pour la Recherche, de la loi LRU et de la Révision Générale des Politiques publiques. Pour cette raison, nous restons attachés à la plateforme de revendications dont tous les points sont liés et que nous avons maintes fois rappelée :

    • Abrogation de la loi LRU et du pacte pour la Recherche.
    • Retrait du projet de réforme de la formation et du recrutement des enseignants des premier et second degrés qui menace à très court terme le système public d’éducation
    • Retrait du décret sur le statut des enseignants-chercheurs et le CNU
    • Retrait du contrat doctoral unique
    • Rétablissement des postes supprimés en 2009, mise en place d’un plan pluriannuel de création d’emplois statutaires concernant l’ensemble de la communauté universitaire et résorption de la précarité.
    • Opposition aux principes de dotation budgétaires (système SYMPA), qui mettent dès à présent en danger les filières technologiques universitaires (IUT, IUP, IUFM, etc...).
    • Arrêt du démantèlement des organismes publics de recherche et réaffirmation de leur rôle d’opérateur de recherche
    • opposition aux mesures qui conduisent à la précarisation des étudiants (démantèlement du CROUS, augmentation prévisible des frais d’inscription, etc...)

    Nous appelons à continuer la grève, à intensifier le mouvement et à :

    • ne faire remonter aucune maquette de master de formation des enseignants actant la réforme actuelle et refuser de les appliquer si elles sont imposées par le ministère
    • appeler au refus du vote des compétences élargies par les conseils d’administration des universités
    • faire voter par les conseils centraux des motions contre l’application de la modulation de service et refuser le cas échéant les évaluations personnelles prévues dans ce cadre.
    • Refuser la mise en place des entretiens professionnels d’évaluation des personnels BIATOSS.
    • Mettre un terme aux processus d’externalisation et de précarisation des personnels, notamment BIATOSS.
    • Refuser les chaires d’excellence

    En défendant les universités et les organismes de recherche, nous ne défendons pas seulement les universitaires mais un idéal démocratique et laïc opposé à celui du gouvernement (droit à la connaissance pour tous, droit de choisir sa filière sans discrimination financière ni territoriale, droit de s’engager dans des études qui n’ont aucune rentabilité immédiate mais qui sont d’une valeur essentielle pour la société, liberté de la recherche et de l’enseignement). Nous refusons la logique de mise en concurrence des universités et des membres de la communauté universitaire, scientifique et éducative, implicite dans ces décrets, et nous réaffirmons les valeurs de coopération et de solidarité dont la recherche et l’enseignement se nourrissent.

    Face à la menace que ce gouvernement fait peser sur ces principes fondateurs, nous appelons l’ensemble de la communauté universitaire, scientifique et éducative, ainsi que tous les citoyens, à défendre ces valeurs sans concession et à les promouvoir.

    L’université française doit continuer à être le cadre de la démocratisation du savoir pour la formation de citoyens libres et responsables.

    La CNU se félicite de l’unité réalisée dans la rue le 28 avec les collègues de la santé et des convergences à venir le 1er mai avec l’ensemble des secteurs

    L’université et la recherche sont en lutte depuis trois mois ; aujourd’hui elles sont plus que jamais en résistance.

    Motion de la 9e CNU sur les examens

    Nous ne tiendrons pas les examens !

    Face à la situation de blocage actuelle dont le gouvernement porte l’entière responsabilité, et qui a entraîné une suspension des cours depuis trois mois dans la plupart des universités :

    1. nous refusons d’évaluer les enseignements qui soit n’ont pas été dispensés (dans 30 universités en piquet de grève aucun cours ne s’est tenu au second semestre), ou bien qui ont été dispensés dans des conditions de grève ne permettant pas un accès équitable des étudiants à ces contenus.

    2. Nous appelons les enseignant-chercheurs et le personnel BIATOSS à ne pas organiser les examens et ce jusqu’à satisfaction de nos revendications.

    Source: http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article2508


  • Mille heures ! Combien de pas ? Combien d’obstinés ? Combien de regards échangés et de paroles délivrées ? Nul n’a compté. Cette ronde n’additionne pas, elle ne met pas en condition les personnes et les savoirs. Elle témoigne d’une obstination : de notre refus envers les logiques marchandes qui tendent à recouvrir toute la société.

    Cette ronde dit notre détermination face à un gouvernement qui refuse de voir et d’entendre ce que nous faisons et ce que nous disons.

    Cette ronde témoigne de notre refus de voir le monde être à l’image de la violence des gouvernants, qui n’ont pour seule logique que celle de la rentabilité et du profit.

    Cette ronde affirme que l’éducation est une pierre angulaire de la démocratie, qu’elle ne peut se référer qu’aux valeurs d’égalité des chances et de liberté de penser. Cette ronde est une démonstration vivante de la collégialité sur laquelle est fondée l’université.

    Cette ronde atteste que la contradiction des savoirs et l’incertitude de la recherche sont opposées à l’idée même de marché, de mise en concurrence des personnes, de gestion autoritaire de l’université. Cette ronde certifie que l’université n’est rien sans la communauté dont elle est issue et qu’elle ne peut mener à bien sa mission sans la contribution de tous, enseignants, étudiants et personnels Biatoss.

    Pour lire la suite: http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article2495


  • Objet: démantèlement du CNRS

    La section 36 du Comité national s’élève contre le démantèlement du CNRS, la transformation du CNRS en agence de moyens et les menaces qui en découlent pour les recherches menées dans l’organisme, le statut des laboratoires et la pérennité des emplois statutaires.
    La section 36 proteste contre la restriction drastique de ses missions, transférées à des instances composées uniquement d’experts nommés (AERES, ANR). Elle s’inquiète de la politique injustifiée et arbitraire de « désassociation » des UMR et demande à ce que les sections du comité national retrouvent toute leur place dans l’évaluation des unités.
    La section 36 refuse la marginalisation annoncée des personnels ITA, que l’on tend de plus en plus à confiner dans des fonctions de ressources humaines. Ces suppressions de postes privent la recherche publique de compétences techniques essentielles pour l’efficacité et l’innovation des équipes de recherche. 
    La section 36 déplore plus généralement la réduction massive du nombre de postes dans la recherche et dans l’enseignement supérieur. Elle s’érige contre les conditions dans lesquelles sont mises en place les chaires mixtes CNRS/Université. Ces chaires ne doivent pas impliquer une diminution concomitante du nombre de postes de chargés de recherche proposés au concours. Le recrutement devrait être national et transparent. Les sections du Comité national devraient y être associées en tant que telles. 
    La section s’élève enfin contre les décisions autoritaires et peu éclairées du pouvoir politique. Elle y voit une menace pour l’indépendance et la qualité de la recherche en sciences humaines et sociales et elle demande à ce qu’aucune réforme ne soit envisagée sans concertation avec les professionnels de la recherche scientifique eux-mêmes. Elle s’associe au mouvement dans les universités pour la défense du service public d’enseignement supérieur et de recherche.
     
    En conséquence, elle demande :
    -le respect du moratoire des expertises demandé par le C3N du CNRS (Conseil Scientifique + présidents des Conseils Scientifiques de Départements + Conférence des Présidents des sections du Comité National) tant que ne sera pas garanti un fonctionnement conforme aux canons d’une institution scientifique : désignation collégiale par la communauté scientifique dans son ensemble des  experts et de la hiérarchie de l’AERES, instauration d’un conseil scientifique dans cet organisme et participation des élus C aux comités de visites ; 
    - le boycott des jurys de chaires mixtes CNRS/Universités par les chercheurs, les enseignants chercheurs et les membres du comité national. 
    - un fonctionnement conforme aux canons d’une institution scientifique de l’ANR : désignation collégiale par la communauté scientifique dans son ensemble des  experts et de la hiérarchie de l’ANR, instauration d’un conseil scientifique dans cet organisme.
     
    Motion adoptée le 2 mars 2009 à la majorité
    Oui : 17 non : 0  abstention : 0
    M. Philippe AUVERGNON (Président de la section)

  • La coordination nationale des personnels BIATOSS et ITA réunie samedi 25 avril 2009 à la Bourse du Travail de Saint-Denis, rappelle ses exigences :

    - l’abrogation de la RGPP, du Pacte Recherche et de la loi LRU qui mettent en place l’arbitraire, la précarité (CDD et CDI prévus)

    - le retrait du projet de « loi sur la mobilité » des fonctionnaires

    - le maintien de la fonction publique d’état

    - l’alignement des droits des personnels non-titulaires sur les droits des titulaires (congés, primes, ancienneté, grilles de salaires, évolution de carrières, etc.) dans l’attente d’une intégration des personnels contractuels sur des emplois statutaires d’Etat,

    - le maintien et la restitution de tous les postes dont BIATOSS et ITA supprimés au budget 2009 et l’annulation de toutes les suppressions prévues aux budgets 2010/2011 avec la mise en place d’un plan pluriannuel de création d’emplois statutaires de la fonction publique d’Etat pour toutes les catégories de personnels;

    - la fin du processus d’externalisation des tâches administratives et techniques qui menace les personnels BIATOSS et ITA.

    - la reconnaissance pour ces personnels de leurs qualifications et l’abandon de l’évaluation individuelle basée sur la performance et le résultat, contre l’individualisation des salaires et des carrières,

    - l’intégration des personnels précaires sur des emplois statutaires d’Etat (et notamment contre les CDD et les vacations à répétition),

    - l’augmentation uniforme de 300 euros des salaires, aucun salaire en dessous de 1500 euros net

    Pour lire la suite: http://biatossenlutte.wordpress.com/





    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique